C'est la douche froide pour les étudiants. En mai dernier, le ministère des Sports avait déclaré à l’AFP que plus de 3000 appartements du Crous seraient réquisitionnés afin d’y loger les soignants, pompiers et forces de l’ordre tout au long des Jeux Olympiques 2024. Jeudi 26 octobre, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé dans une interview accordée au Parisien la compensation à laquelle les étudiants devant déménager auront droit. Et elle est bien légère…
Plus de 2000 étudiants concernés
En guise de dédommagement ? Une indemnité de « 100 euros » ainsi que « deux places » pour assister à certaines épreuves. Une autre solution de logement sera proposée aux étudiants, « pendant les deux mois d’été, juillet et août, sans aucun surcoût », a assuré la ministre. Une annonce qui n’a pas manqué de déchaîner les passions. Au total, plus de 2000 étudiants vont devoir être relogés, dans un contexte de crise du logement sans précédent dans la capitale.
Sur Twitter, la nouvelle a déjà été tournée en dérision par de nombreux internautes pour qui le dédomagement proposé est « une insulte », comme le mentionne par exemple la conseillère régionale du Centre-Val de Loire Karin Fischer.
Utiliser les logements vacants
Selon la ministre, « 30% des logements Crous, soit 6000 appartements » ne sont pas occupés l’été dans la région. Elle estime que c’est alors « du bon sens que les logements vides […] participent à répondre aux besoins de logement rencontrés par les agents publics pendant les Jeux Olympiques et paralympiques ».
Le 30 août dernier, le tribunal administratif de Paris avait suspendu la décision du Crous de limiter la location jusqu’au 30 juin 2024 uniquement. À la suite d’un recours de ce dernier, une audience devant le Conseil d’État devrait avoir lieu d’ici décembre.