« Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien. Mais l'important, c'est pas la chute, c'est l’atterrissage. » Ça vous rappelle des bons souvenirs ? Cette réplique de La Haine devenue culte a donc, de toute évidence, donné son nom à l’événement. Du 29 août au 7 septembre, une trentaine d’élèves de l’école Kourtrajmé auront la grande opportunité de s’installer au Palais de Tokyo, pour un projet sous forme de workshop.
La Haine et Les Misérables sont deux films césarisés, dotés d’une intention commune : apporter une nouvelle vision de la banlieue, de sa condition sociale et des violences policières. Et même si 25 ans les séparent, c’est la corrélation entre ces deux générations et époques qui sera au centre de l’événement. Hugo Vitrani, commissaire de l’exposition, a confié à Tsugi l’objectif des étudiants sur le projet : « L’idée, c’est qu’ils répondent à la question : qu’est-ce qui leur fout la haine aujourd’hui ? Le but n’est pas qu’ils illustrent les films, mais qu’ils partent des constats et des sujets qui y sont évoqués pour créer des œuvres. ».
Une exposition hétéroclite, porte-parole de Kourtrajmé
« Jusqu'ici tout va bien » constituera un projet unique, varié en thématiques et en formats qui impliquera les différentes sections de l’école. Hugo Vitrani ajoute : « Directement inspirées de scènes de ces films ou de situations vécues ou subies au quotidien, les œuvres produites se déploient à travers des sculptures, des installations, des courts-métrages ou des performances qui seront complétés par des interventions musicales, des débats réunissant des acteurs, artistes, musiciens, chercheurs, sociologues, militants… Le Palais de Tokyo se fera alors caisse de résonance de la parole de l’école Kourtrajmé. »
Un peu de patience, l’exposition ouvrira ses portes le 29 août pour adoucir la rentrée. « Jusqu’ici tout va bien » sera également un lot de consolation en attendant le prochain film de la trilogie que Ladj Ly a ouvert avec Les Misérables.