La promesse de transports en commun gratuits durant les JO est définitivement morte et mise sous terre. 4 € le ticket de métro, 6 € le ticket de RER, 16 € le pass journée, et c’est désormais la sentence des bus qui vient de tomber. Lundi 6 mai, Île-de-France Mobilités a annoncé l’augmentation significative du prix des tickets de bus, d’ordinaire élevés à 2,5 €, doublés à 5 € cet été. Une nouvelle qui ne va pas arranger l’aversion des Parisien·ne·s envers les JO 2024.

Des modalités peu orthodoxes 

Pour permettre aux bons samaritains d’acheter leur ticket, IDF Mobilités n’a pas choisi la voie la plus logique. Plutôt qu’une augmentation de tarif directe, il sera nécessaire d’acheter et composter deux billets par trajet. Un système confus qui tapera dans le porte-monnaie des touristes, et risque d’handicaper indirectement les Francilien·ne·s, malgré les campagnes d’information qui indiquent que les augmentations ne les toucheront pas.

En effet, les abonnements Navigo n’augmenteront pas, mais il sera impossible de se prémunir de la hausse en achetant des tickets à l’avance au tarif hors-JO, puisque le nombre de tickets par trajet changera, mais pas son prix. De quoi pénaliser les habitants les plus précaires de la métropole, notamment dans les quartiers populaires où le bus est souvent le seul moyen de transport disponible.

Les conducteurs devront déchirer un billet sur deux : info ou intox ? 

À l’annonce de cette hausse, une rumeur a tourné sur les réseaux sociaux, lancée notamment par l’Association des usagers des transports sur leur compte X : « Pour des raisons de gestion, la RATP prévoit que le conducteur donnera deux tickets mais en déchirera un », peut-on lire. Un procédé peu écolo et inutile qui questionne, mais est bien une intox selon IDF Mobilités, interrogée par TF1Info. « Il y aura bien deux tickets qui correspondent à deux fois le ticket unitaire. Les deux seront à valider », mais aucun ne sera déchiré, indique le syndicat.