Le Bonbon

Line Renaud voudrait avoir recours au suicide assisté

L’actrice de 94 ans confie vouloir partir dans la sérénité au moment voulu. Elle s’était exprimée dans le Journal du Dimanche en août 2022 en faveur de l’euthanasie. Aujourd’hui elle réaffirme ses propos dans un article signé Paris Match.

« Je partirai ici ! Si la souffrance arrive, je contournerai la loi ! », raconte Line Renaud dans les colonnes de Paris Match. Son expérience traumatisante d’avoir vu des proches mourir dans « d’atroces souffrances », l’a convaincue de lutter pour le suicide assisté. La célèbre actrice française souhaite mourir chez elle, entourée de son chien et de ses proches.

Si Line Renaud réaffirme son combat pour la légalisation de l'aide active à mourir, c’est par ce qu’elle aime la vie. « J’aime la vie et elle me le rend (…) Je sais que j’approche du moment, mais ça ne me bouleverse pas. Et je n’ai pas l’intention de tirer ma revenante de sitôt », poursuit-elle.

Cette semaine, dans @ParisMatch, je réaffirme ma volonté de voir voter une loi sur l'aide active à mourir. #ProChoix #FindeVie @ADMDFRANCE pic.twitter.com/Iu0lDDUYtl

— Line Renaud (@linerenaud) April 20, 2023


Une carrière de longue haleine 

Au mois de septembre 2022, Line Renaud et Dany Boon se sont donné une nouvelle fois la réplique dans le film Une belle course. Un synopsis émouvant dans lequel Madeleine (Line Renaud) monte dans un taxi direction un Ehpad et se fait conduire par Charles (Dany Boon). C'est alors une course touchante d'une heure et demie à travers les endroits qui ont marqué le chauffeur dans Paris.


Où en est le suicide assisté en France ?

De décembre à mars dernier s’est tenue la Convention sur la fin de vie, organisée par le gouvernement. Ils étaient 184 membres tirés au sort à avoir débattu sur le sujet. La majorité d’entre eux a voté en faveur de l’aide active à mourir, sous certaines conditions. Aujourd’hui, c’est la loi Claeys-Leonetti qui est en vigueur depuis 2016. Elle permet de procéder à une « sédation prolongée et continue » – c’est-à-dire que leur état d’inconscience est prolongé – sur les personnes qui subissent des souffrances insupportables. 

Suite à cette Convention de 3 mois, le manifeste est reconduit vers le gouvernement pour une potentielle rédaction d’une nouvelle loi. Alors que le système de santé français est en attente d’une évolution, Emmanuel Macron s’abstient pour le moment de s’exprimer sur le sujet.