Vendredi 14 octobre, la petite Lola, 12 ans, retrouvée sans vie dans une malle en plastique dans la cour intérieure de son immeuble, a ému tout l’Hexagone. Une suspecte s’est rapidement détachée dans l’enquête grâce aux caméras de vidéosurveillance la montrant accompagner la jeune fille dans le hall de son immeuble. Dahbia B., SDF de 24 ans, a été arrêtée le lendemain et a été placée ce mardi matin en détention provisoire à la prison de Fresnes. Elle est sous surveillance constante.
Un déroulé qui se précise
La suspecte a pu donner sa version des faits. Habitant en ce moment chez sa sœur, qui vit dans le même immeuble que les parents de Lola, elle l’aurait attirée chez elle aux alentours de 15h10, lui aurait fait prendre une douche avant de lui infliger des violences sexuelles. Elle aurait continué avec des violences physiques entraînant sa mort, puis aurait dissimulé son corps dans une caisse de rangement. Lola est morte par étranglement et a été baillonnée puis frappée après sa mort – des plaies post-mortem ont été retrouvées sur son dos, son visage et ses épaules.
Dahbia B. raconte avoir ensuite transporté la malle, aux alentours de 17h, jusqu’à la voiture d’un ami chauffeur VTC. Sur la route, elle croise un passant et lui demande de l’aide pour porter la caisse. Elle est finalement de retour quelques heures plus tard et sonne chez sa sœur pour lui demander de l’aide à elle aussi. Cette dernière, qui lui pose des questions sur le contenu de la malle et des valises, propose d’appeler la police. La suspecte s’enfuit alors en laissant le tout dans la cour intérieure. Ce n’est qu’une heure plus tard que le corps sera découvert par un SDF.
La vengeance comme mobile ?
Un mobile se détache, celui de la vengeance. En effet, la suspecte logeait temporairement chez sa sœur et avait demandé un badge aux parents de Lola, les gardiens de l’immeuble… ce qu’ils avaient refusé puisqu’elle n’y habitait pas. Une altercation s’en était suivie, et le meurtre de Lola constituerait donc une forme de vengeance.
La grande sœur de Dahbia B., qui n’était pas présente au moment des faits, l’a décrite comme quelqu’un qui s’était « marginalisée depuis quelques années et qui tient depuis lors des propos décousus et incohérents », apprend-on dans le Parisien. Elles étaient toutes les deux arrivées en France depuis une dizaine d’années. La suspecte est mise en examen pour meurtre de mineure de moins de 15 ans et viol commis avec actes de torture et de barbarie.