Le président de la RATP Jean Castex a chiffré à 357 le nombre d’heures de retard sur le réseau francilien. Il évoque plusieurs raisons à ces retards, les bagages oubliés, les malaises et incidents voyageurs dans le métro. L’ancien ministre reconnaît que « le temps d’interruption globale est en forte hausse ». Le manque d’effectif chez les conducteurs, chez les agents de maintenance et le matériel vieillissant de la RATP peuvent également expliquer les raisons de ce service défectueux.

Plus de prévention pour moins de retards

Jean Castex promet plus de prévention pour diminuer ces retards, c’est-à-dire plus d’affiches dans les métros pour rappeler aux voyageurs de ne pas oublier leurs affaires. Il assure également que 16 nouveaux chiens renifleurs formés pour détecter la présence d’explosifs intégreront les effectifs de sécurité prochainement. Un recrutement qui devrait néanmoins prendre pas mal de temps : « Il faut les former, qu’ils soient agréés par l’État, tout ça prend du temps ! », explique Jean Castex. Actuellement, la RATP dispose de 20 chiens renifleurs. De plus, de nouvelles conditions d’intervention pour les sapeurs-pompiers pour la prise en charge des malaises vont être mises en place d’ici la fin de l’année 2023, notamment via un partenariat avec le Samu de Paris.

Des pénalités déjà payées pour service non-rendu

Fin 2022, la RATP et Île-de-France Mobilités avaient payé des pénalités pour service non-rendu, en raison de la « dégradation brutale de la qualité des transports » subie par les Franciliens entre septembre et décembre 2022, comme l'avait indiqué l'autorité organisatrice des transports. Ces amendes avaient permis aux voyageurs de percevoir un remboursement allant jusqu’à 37,60€.

Depuis, la régie des transports publics assure que l'offre est revenue à 100%, malgré quelques difficultés encore présentes sur certaines lignes de métro ou RER, comme les lignes 3, 6, 7, 8 et 13 ou encore le RER B. Les efforts devront donc se poursuivre pour assurer un service correct pour accueillir les touristes en prévisions des Jeux olympiques 2024, mais aussi ceux de la Coupe du Monde de rugby qui aura lieu cet automne... Ça promet !