« Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus. "Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais." » Non vous ne rêvez pas, ces quelques phrases ont bien été écrites par notre ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Son dernier ouvrage, Fugue américaine, est sorti en librairie le 27 avril dernier, et le moins que l’on puisse dire, c’est que personne n’était prêt pour ça.
« On en a plein le renflement brun »
Fugue américaine raconte l’histoire de deux frères new-yorkais, Oskar et Franz Wertheimer, qui voyagent jusqu’à Cuba pour assister à l’un des concerts du pianiste Vladimir Horowitz. Mais c’est plus particulièrement un passage plutôt érotique et explicite qui a fait le tour des réseaux sociaux. Il n’en fallait pas plus pour nos chers manifestants du 1er mai, qui ont encore une fois su faire preuve d’inventivité au moment de confectionner leurs pancartes.
Un pays en lutte avec un ministre romancier
Le Ministre, L’ange et la bête, Un éternel soleil, Paul. Une amitié… Vous l’aurez compris, le ministre n’en est pas à son premier roman. « La littérature me permet de m'évader de la vie quotidienne », explique Bruno Le Maire sur Twitter. Très peu pour les internautes, qui déplorent non seulement sa prose, mais aussi le temps qu’il passe sur ses bouquins alors même que la France est en crise. Thomas Portes, député LFI, écrit sur Twitter : « Le pays est en lutte contre la réforme des retraites. Pendant ce temps, le ministre Bruno Le Maire écrit des romans. » C’est un peu ça, en somme.