À partir de ce lundi 15 avril, il sera possible de noter son médecin via cette plateforme. Alors pour ou contre, voilà une bonne question !

C’est au tour des médecins d’être notés gratuitement par leurs patients, sur le site MediEval4i. « On n’évaluera pas la compétence médicale du professionnel de santé », précise Mathias Matallah, président fondateur de Medicine4i, « nous ne sommes pas médecins. ».

Les patients internautes pourront donner leur avis sur cinq sujets : la qualité de l’accueil, la durée de la consultation, la qualité de l’écoute, la ponctualité du médecin et les explications sur le traitement. Une note moyenne allant de 1 à 5 sera donnée à la suite de ces appréciations.

Une nouvelle qui risque de faire parler ! Comme toujours, l’idée peut être intéressante si les patients respectent le processus et n’évaluent pas que les médecins pour se plaindre et faire preuve d’un mécontentement. Rappelons de plus qu’il ne s’agit pas d’évaluer la compétence médicale car nous ne pouvons prétendre être experts sur la question, mais plutôt de préparer les patients à une éventuelle attente, un manque de motivation ou de respect de la part du médecin.

Il va de soit que cette initiative risque fort d’accroître la pression sur les médecins qui auront un droit de réponse. Un dispositif de « modération très stricte des avis, contre le dénigrement, la diffamation, la misogynie… a été mis en place », déclare Matthias. Les médecins étant en pénurie et faisant face à une période difficile risquent d’être réticents à cette idée, et on peut les comprendre. 

Le fondateur déclare que « rien n’a bougé, le système n’a cessé de se dégrader, nous sommes à un moment de fracture entre médecins et patients », et après avoir effectué un sondage auprès de 4000 personnes, il en ressort que « que l’on paie 25 ou 50 euros, ça ne change pas grand-chose à la durée de la consultation qui varie de 17 minutes chez le généraliste à 26 minutes chez le cardiologue ».

Le but de ce site, vous l’aurez compris, est donc de défendre un maximum le patient. Il s’avère que « seuls 17 % des sondés ont reçu chaque fois que c’était nécessaire une information sur les effets secondaires des médicaments prescrits alors que certains sont très dangereux. » Matthias veut donc faire évoluer les comportements.

Et vous, vous êtes plutôt pour ou contre cette évaluation ?