Le Bonbon

L’Opéra de Paris va (enfin) revoir ses critères et favoriser la diversité

Les opéras du monde entier tentent de se diversifier depuis quelques temps, à l'instar du New York City Ballet qui nommait Misty Copeland danseuse étoile et première femme noire à danser le Lac des Cygnes. L'Opéra de Paris souhaite œuvrer à son tour pour la diversité : on vous dit tout. 

Pendant l’été 2020, cinq artistes racisés de l’Opéra publiaient un manifeste et une pétition sur le manque de diversité dans le ballet ainsi que dans le chœur et l’orchestre qui se produisent seulement sur Internet depuis plusieurs mois. Depuis, le directeur de l’institution Alexander Neef a commandé une étude à ce sujet. Le rapport est sorti ce lundi 8 février et assure que la diversité est « une grande absente à l’Opéra de Paris à tous les étages ». Un plan est proposé pour remédier à ce problème qui fait que beaucoup ne se reconnaissent plus dans cette institution qui représente un certain prestige de la France. 

 
Les recrutements vont changer et se décentraliser

Qui n’a jamais rêvé quand il était enfant d’être un petit rat de l’opéra ? Sauf qu’il y a quelques années, de nombreux critères refroidissaient très vite les danseurs et danseuses même talentueux.ses : il fallait être très clair.e de peau pour être uniformisé.e dans le corps de ballet, se présenter au concours en étant envoyé.e par ses professeurs... Ces critères vont changer pour être plus inclusifs. Alexander Neef a décidé que les jurys des concours – pour la danse mais aussi la musique – seraient rejoints par un « référent diversité » qui permettrait d’éviter d’éloigner des candidats sur certains critères. Il a aussi été décidé que des repérages allaient être fait en province, mais aussi dans les départements et territoires d’Outre-mer pour encourager la venue d’élèves de toute la France.

 
Des changements pour les représentations

Des décisions sur les mises en scène des œuvres vont aussi être prises : il est question d’arrêter la black face et la yellow face dans les spectacles qui mettraient en scène des personnes racisées, mais aussi d’en finir avec le blanchiment abusif des personnes racisées pour certains spectacles. « Pas de censure, […] mais des changements », déclare Alexander Neef. Le directeur souhaite aussi mettre en avant des pièces plus contemporaines et seulement changer les scènes qui posent problèmes dans les œuvres classiques du répertoire. On a hâte de voir ces nouveaux changements mis en scène !