Vous espériez profiter du télétravail pour louer votre appart' au max de son prix durant les JO. Mais à moins de deux mois de la cérémonie d’ouverture, vous vous retrouvez comme deux ronds de flan, sans aucune demande, alors que vous avez déjà pré-financé vos vacances à l’autre bout du globe. Rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls dans ce cas. On vous explique la folle histoire de Airbnb et de Paris 2024.
Une offre surabondante… et irréaliste
À l’automne dernier, alors que les touristes, français ou non, commençaient à organiser leur petit séjour olympique, les hébergements de la capitale ont vu leurs prix exploser. Des chambres d’hôtel 2 à 3 fois plus chères que la normale, des apparts à louer pour plus de 600€ la nuit… Bref, la folie s’est emparée de la capitale et de ses habitants, qui ont vu cette opportunité de s’en mettre plein les poches comme seul avantage de cet événement qui s’annonce assez sport (sans mauvais jeu de mots). Et une chose est sûre, les Parisiens n’ont pas fait les choses à moitié, puisque ce sont plus de 145 000 offres de location qui ont été postées sur Airbnb pour la période des JO, contre 65 000 à cette même époque pour une année lambda dans Paname. Malheureusement, beaucoup de propriétaires sont en train de chuter de plusieurs étages, en voyant leur bien encore disponible à quelques semaines du grand rassemblement.
Un dur retour à la réalité
Face au nombre d’annonces qui ne fait qu’augmenter, et au nombre de demandes de réservation qui ne fait que diminuer, des milliers de Parisiens se retrouvent déçus, et surtout dépouillés, puisqu’obligés de baisser considérablement le tarif de leur location. En moyenne, on observe une diminution des prix de 32%, certains faisant passer leur domicile de 1000€ la nuit à 2000€… la semaine ! Et comme tous les moyens sont bons pour arrondir au minimum ses fins de mois, certains n’hésitent pas à écrire leurs annonces uniquement en fonction des JO, décrivant l’emplacement du bien en fonction des lieux d’épreuves, proposant des itinéraires spéciaux… Une situation complexe pour les propriétaires privés, mais aussi pour les hôtels, qui subissent le même sort. Heureusement, les bordéliques qui s’organisent au dernier moment devraient peut-être provoquer bientôt une nouvelle vague de demandes. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour qu’ils choisissent votre 9 m² plutôt qu'un autre !