Ça ne fait pas de doute, quatre ans après la pandémie de Covid-19, le télétravail s’est généralisé et est devenu un critère de choix pour toute personne en recherche d’un emploi. Dans les grandes comme les plus petites villes, la plupart des entreprises donnent désormais la possibilité à leurs salariés de travailler à distance une voire plusieurs fois par semaine. Pourtant, d’après une étude menée par l'organisation Centre for Cities publiée le 3 septembre et relayée par BFM TV, Paris fait partie des capitales du monde où l’on télétravaille le moins.
Des habitudes nettement différentes entre la France et le Royaume-Uni
Le constat est clair : en moyenne, les Parisien·nes se rendent 3,5 jours par semaine au bureau. Un chiffre quasiment similaire à celui d’avant la pandémie qui s’élevait à 4 jours par semaine. Selon les données Statista, à l’échelle française, ils ne sont que 36% à télétravailler occasionnellement ou régulièrement en 2024. En 2022, 59% des Français·es affirmaient ne jamais avoir télétravaillé au cours de leur carrière.
Dans le reste du monde, en revanche, la tendance n’est pas la même. À Londres, les travailleurs privilégient davantage le travail à distance et ne sont en présentiel que 2,7 jours par semaine, contre 4 jours précédemment. À Sydney, la présence physique au bureau équivaut désormais à 2,8 jours par semaine, à New York elle est de 3,1 jours par semaine, tandis qu’à Singapour elle est de 3,2 jours par semaine.
Le coût des transport comme explication principale
Comment expliquer qu’à Paris le présentiel soit davantage priorisé ? Selon l’étude, la couverture d’une partie des frais de transport par l’entreprise est l’explication principale. Du côté de l’outre-Manche, ils sont 40% à favoriser le télétravail en partie parce qu'en restant chez eux, ils réalisent des économies sur leurs frais de déplacement. À Paris, ils ne sont que 25% à invoquer cette raison.
Dans la capitale française, toute entreprise a l’obligation de prendre en charge au moins 50% des frais de déplacement des salariés. Certaines firmes décident parfois même de prendre l’intégralité de ces dépenses à leurs frais. Si, à l’inverse, on se penche sur l’exemple londonien, il n’y a pas de telles obligations envers les salariés, mais cela peut être négocié. De manière générale, les travailleurs britanniques ont donc plus intérêt que les Parisien·nes à privilégier le travail de chez eux, plutôt que d’engager des frais de déplacement intégralement à leur charge pour se rendre au bureau.