Un chantier peut en cacher un autre. À peine celui de la cathédrale de Notre-Dame fini – le monument doit rouvrir le 8 décembre prochain –, la Ville a dévoilé la version finale du projet de réaménagement de son parvis ce mardi 16 octobre. La vieille dame renaît de ses cendres, et plus encore : on vous dit tout sur l’espace végétalisé qui prendra place à partir de 2025.
Une métamorphose à 50 millions d’euros
Le chantier, à hauteur de 50 millions d’euros, vise à transformer les abords de Notre-Dame en écrin de nature où circuler plus librement. Un défi pour la Ville, qui s’attend à recevoir entre 14 et 15 millions de visiteur·ses chaque année après la réouverture du monument, lourdement endommagé par les flammes en 2019. Les propos d’Anne Hidalgo récoltés par Le Parisien ce mardi vont dans ce sens : l’objectif est de « mieux accueillir » et de « sublimer un lieu historique, un leg, qui puisse s’inscrire dans le grand enjeu de notre siècle qu’est le réchauffement climatique ».
Transformer le parvis en clairière
Aux manettes du chantier, on retrouve l’architecte-paysagiste belge Bas Smets, qui a remporté le concours lancé par la Ville en 2022 après l’annonce du projet lauréat pour réaménager les abords de la cathédrale. Les travaux, qui dureront trois ans, visent à végétaliser considérablement le parvis de Notre-Dame, avec 1 800 m2 d’espaces verts et près de 130 arbres, le transformant en "clairière" où se rafraîchir en cas de fortes températures.
Depuis cette zone, la vue sur Notre-Dame devrait être magnifiée. Une « lame d’eau issue des eaux pluviales purifiées » sera inaugurée afin de participer au rafraîchissement, sans altérer pour autant les perspectives offertes sur le bâtiment. Enfin, les grilles du parc Jean-XXIII seront déplacées afin de le relier au square Île-de-France, tout en permettant de fermer ces deux jardins la nuit, a assuré Ariel Weil, maire de Paris Centre. Un sujet épineux qui avait mis le feu aux poudres en raison du risque d’insécurité ; finalement, la poire est coupée en deux. Pour assurer une « continuité végétale et visuelle », le parking entre les deux squares disparaîtra.
Un sous-sol ouvert sur la Seine
Enfin, l’une des transformations majeures du parvis de Notre-Dame concerne son sous-sol. Aujourd’hui, celui-ci abrite la crypte archéologique et un parking, mais demain, il ressemblera plutôt à un centre d’accueil pour les visiteurs ouvert sur la Seine, permettant d’accéder et à la crypte, et au parvis. Démarche environnementale oblige, il servira également de lieu d’ombre ou d’abri en fonction de la météo, une sorte de « promenade ouverte couverte », a expliqué Suzanne Eliasson, l’une des architectes présentes, comme le note 20 minutes. Pour prolonger la balade, les visiteur·ses pourront se rendre sur le quai de l’Archevêché, piétonnisé, puis sur les quais de Seine, dont 400 mètres seront transformés en « parc des berges ».