Le Bonbon

Paul Watson nommé citoyen d’honneur de la Ville de Paris

Détenu au Groenland depuis plus de 4 mois, l’activiste écologiste Paul Watson s’est vu attribuer une distinction toute particulière lors de l’ouverture du Conseil de Paris ce mardi 19 novembre : le titre de citoyen honorifique de la ville.

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire du plus grand défenseur de baleines de la planète et fondateur de l’ONG Sea Sheperd. Alors qu’il est menacé d’extradition vers le Japon depuis plusieurs mois, Paul Watson a reçu une distinction hautement symbolique. Une preuve supplémentaire du soutien international très fort dont il bénéficie. Une décision prise par la Ville de Paris qui met en avant l’importance des combats menés pour la planète.


Un soutien symbolique

« Voilà plus de 120 jours que Paul Watson est détenu, à bientôt 74 ans. Il nous appelle à l'aide. » C’est avec ces quelques mots que la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé ce mardi décerner le titre de citoyen honorifique de la ville de Paris à Paul Watson. Un moyen pour l’édile de réaffirmer son soutien à la cause défendue par l’écologiste, après avoir personnellement écrit au président Emmanuel Macron pour demander sa libération.

Une décision globalement reconnue et saluée par les autres membres du Conseil de la Ville, et ce peu importe leur bord politique. Pierre-Yves Bournazel, coprésident du groupe centriste Union Capitale, a par exemple surenchéri, demandant à ce que la nationalité française ainsi que l’asile politique, dont le militant a fait la demande par lettre à notre chef d’État il y a quelques jours, lui soient accordés. Certains cependant ont préféré rester un peu plus en retrait, rappelant que Paul Watson a tout de même été visé par un mandat d’Interpol et a à son actif quelques actions violentes.


Une situation bien loin de prendre fin

Pour rappel, Paul Watson, âgé de 73 ans, est détenu au Groenland depuis de nombreuses semaines, suite à des blessures infligées à un marin japonais en 2012, dans le cadre d'une action de Sea Sheperd contre les baleiniers. Et si certains y voient une accusation infondée, d’autres, comme le gouvernement nippon, espèrent bien ne pas en rester là, et lever le voile sur toute cette affaire, en soumettant l’écologiste à un procès.

Pour l’instant, cependant, la détention de l’activiste devrait être prolongée au moins jusqu’au 5 décembre 2024, comme l’a annoncé il y a quelques jours le gouvernement danois. Il est actuellement incarcéré depuis le 21 juillet dans l’attente d’un procès qui décidera ou non de son extradition vers le pays du Soleil-Levant. Si décision est prise de l’y envoyer, il risque jusqu’à 15 ans de prison. L’ensemble de la communauté militante retient donc son souffle en attendant la prise d’une décision. En attendant, Paul Watson continue de mener à bien sa mission depuis sa cellule, « devenue [son] navire ».