C'est une news qui sonne comme Le Gorafi, qui sent comme Le Gorafi, mais qui est tout à fait vraie. La question avait lancée il y a fort longtemps (bars et boites étaient encore ouvert.e.s, c'est vous dire...), en novembre 2015 par le député Gert-Jan Segers du parti conservateur Union Chrétienne, qui considérait cette pratique comme illégale car non soumise à imposition. Rappelons qu'aux Pays-Bas la prostitution est légale, réglementée, soumise à fiscalité et que toute personne de plus de 21 ans peut demander un permis afin d'excercer son activité légalement, i.elle sera alors considéré.e comme travailleu.r.se indépendant.e.
Suite au débat ouvert par Gert-Jan Segers, le gouvernement hollandais avait fini par trancher en faveur de la légalisation de cette pratique insolite, avec une nuance apportée par l'ancien ministre de la Justice Ard Van der Steur et la ministre des Transports Melanie Schultz : « Les leçons de conduite vendues contre du sexe ne relèvent pas de la prostitution puisque les services sexuels ne sont pas proposés directement. Cependant, l’inverse est illégal et constitue un délit flagrant. Il n’est donc pas légal de proposer du sexe contre des leçons de conduite. Bien entendu, il est essentiel que les personnes concernées soient majeures. »
Pour résumer, il est donc légal d'offrir du sexe (non soumis à fiscalité) en échange de leçons de conduite si les 2 parties sont majeures et que c'est le moniteur d'auto-école qui suggère l'idée. A contrario, si c'est l'élève qui propose le "paiement en nature", c'est considéré comme de la prositution illégale – le terme « tarabiscoté » aura certainement été inventé spécialement pour cette occasion. La pratique reste à priori "peu courante".