C’est une initiative qui n’a pas enchanté tous·tes les Francilien·nes. Le 1er octobre dernier, le périphérique parisien a subi un changement particulièrement drastique : sa vitesse a été abaissée de 20 km/h, passant ainsi de 70 à 50 km/h. Faisant partie du 4e plan climat de la capitale, cette mesure, voulue par la maire Anne Hidalgo, a pour objectif de diminuer la pollution ainsi que de réduire les embouteillages. Si elle n’a pas su convaincre les usagers de cet axe, chaque semaine, la Ville de Paris dévoile son "Bulletin du périphérique" et pour le moment, le bilan est plutôt positif.
Une baisse de la vitesse, des embouteillages et des accidents
Au total, 750 capteurs ont été placés le long des voies afin de mesurer l’impact de cette limitation de vitesse. Les indicateurs qui sont pris en compte : le bruit, la qualité de l'air, le trafic et les données des accidents. Première victoire : durant la semaine du 7 au 11 octobre, les embouteillages ont été réduits de 4%. Du 21 au 25 octobre, ils ont baissé de 37%. Les accidents ont également diminué de 51% au début du mois d'octobre. Lorsque la vitesse avait été abaissée de 80 à 70 km/h, un constat similaire avait pu être dressé avec une baisse des accidents de 15,5% entre 2013 et 2014. Avec 20 km/h de moins, on peut donc espérer que l’accidentologie sur le périphérique parisien continue de diminuer. Les capteurs ont également permis de noter que la vitesse moyenne a baissé la nuit pour s’établir entre 50 et 52 km/h entre le 7 et le 31 octobre.
Moins de bruit et de particules fines
Le respect de la vitesse et la baisse du nombre d’accidents ne sont pas les seuls avantages de cette limitation à 50 km/h. Le bruit a lui aussi été réduit. Si du 7 au 11 octobre, seule une baisse de 1,1 db(A) avait été notée, entre le 21 et le 31 octobre, une diminution de 5,9 db(A) a été constatée. Côté pollution, les conséquences positives tardent un peu plus à se faire ressentir. D’après le bulletin, la concentration de dioxyde d’azote n’a pour l’instant pas évolué par rapport à 2023. En revanche, le taux de particules fines a diminué de 10 µg/m3 pour atteindre 15 µg/m3 à l’heure actuelle. Avec un recul de quelques semaines seulement, les premières conclusions sont donc particulièrement positives. Rendez-vous l’année prochaine pour un premier bilan complet.