Dans une dizaine de villes en France comme à Montpellier ou à Béziers, plusieurs jeunes - hommes et femmes - témoignent avoir eu la sensation d’une piqûre dans le bras, la cuisse ou encore la fesse pendant une soirée. Quelques minutes plus tard, ces victimes ont la tête qui tourne, des bouffées de chaleur et la sensation de faire un malaise. C’est à partir de ce moment qu’il faut réagir vite. Alors pour vous, voici quelques conseils et démarches à suivre.
Quelles sont les effets des piqûres sauvages ?
Le GHB est la drogue sur laquelle se focalise le plus un bon nombre de personnes, car elle fait partie de ces drogues très connues des soirées. Aussi appelée « drogue du violeur », elle se présente sous forme de poudre blanche soluble ou de liquide transparent et inodore. Elle peut être aussi bien versée dans une boisson qu’injectée par piqûre. Cependant, ce n’est pas la seule substance qui peut passer au travers de l’aiguille. C’est le cas de toutes les sortes de substances, des médicaments psychoactifs aux drogues illicites. Les effets sont donc variables. Ils dépendent du produit injecté mais aussi de la dose administrée en fonction de chacun. Les symptômes peuvent varier de la tête qui tourne, aux nausées, à l’amnésie jusqu’au trouble du comportement. Certains ne ressentent pas la piqure, il est donc très important de rester vigilant au comportement de ses amis.
Que faire si on pense avoir été piqué ?
Déposer plainte dans un commissariat ou une gendarmerie
Après avoir été piqué, chaque minute compte. Il est donc très important de se rendre le plus rapidement possible dans un commissariat ou une gendarmerie. En déposant plainte, vous allez être examiné par un médecin légiste qui constate les lésions avant qu’elles ne se résorbent (surtout les traces d’injection et les bleus). Ensuite, des prélèvements du sang et de l’urine sont réalisés en urgence afin de détecter la substance contenue dans votre corps. Le dépôt de la plainte permet aux examens d’être pris en charge par les frais de justice.
Si vous ne voulez pas déposer plainte
Si vous ne souhaitez pas déposer plainte, vous devez vous rendre au plus vite au service d’urgence de l’hôpital le plus proche ou en GEGIDD, le Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic. Il est très important de si rendre dans les 48 heures pour recevoir un traitement contre le risque infectieux comme la PreP par exemple, en prévention de l’exposition au VIH. Si vous arrivez après les 48 heures pas de panique, vous allez pouvoir passer un test sérologique qui permet d’avoir connaissance des infections présentent dans votre corps. Cependant la démarche est plus longue, de 2 jours à 3 semaines selon le type d’infection recherchée. Malgré ce que l'on entend, la prise de sang est nécessaire car le risque lié au VIH est moins important que le risque de contamination au virus de l’hépatite B. Alors, on se fait tester !
Petit conseil pour finir, on ne tombe pas dans la psychose mais on garde comme mot clé : la vigilance. En partant en boite de nuit, on essaye de choisir un capitaine de soirée chargé de surveiller sa bande de potes en cas de problème. Alors on focus notre attention sur nos amis mais aussi sur n’importe quelle personne qui semble en détresse et on appelle tout de suite les urgences en cas de soucis.