Le Bonbon

Éducation sexuelle : quatre sénatrices alertent sur le danger du porno pour les mineurs

Près de deux tiers des jeunes de moins de 15 ans se sont déjà retrouvés face à des images pornographiques. Pour protéger les plus jeunes, quatre sénatrices ont rédigé un rapport qui dénonce les violences et l'exploitation dans le domaine du porno et qui vise à améliorer l'éducation sexuelle dans les écoles. 

"Porno : l’enfer du décor", c’est le nom du rapport rédigé par quatre sénatrices sur l'industrie du porno. Un rapport qui montre les violences et l’exploitation que subissent les femmes dans ce domaine et l’exposition de ces images aux mineurs, et dont le texte a été adopté le 17 septembre à la délégation des droits des femmes du Sénat.

Ses autrices, Annick Billon (UDI), Laurence Cohen (PCF), Laurence Rossignol (PS) et Alexandra Borchio Fontimp (LR) souhaitent alerter et proposer des solutions. Restreindre l’accès aux sites pornographiques est une des recommandations préconisées. En effet, près de deux tiers des mineurs de moins de 15 ans se sont déjà retrouvés face à des images porno, comme le relevait le HuffingtonPost. L’éducation sexuelle se place donc ici au cœur des inquiétudes.


Où en est la France niveau éducation sexuelle ?

En 2001, une première loi instaure trois séances d’information et d’éducation sexuelle par an au sein des écoles, collèges et lycées. Malheureusement, le programme n’est pas bien appliqué partout. Selon le rapport, « les élèves ne bénéficient bien souvent que de quelques cours de SVT dédiés à l’enseignement de la reproduction en classe de quatrième » et de quelques interventions d’urgence en cas d’agression sexuelle ou de revenge porn dans l’établissement.

Les quatre sénatrices conseillent donc d’inclure le sujet de la pornograpie (et ses représentations) dans les séances d’éducation sexuelle. Elles conseillent aussi que des professionnels de la santé assistent à ces séances et enclenchent des discussions pédagogiques. Pour veiller à ce que tout soit bien appliqué, les sénatrices préconisent d’élire un « délégué à l’éducation, à l’égalité et à la sexualité » dans chacune des académies, ainsi que la création d’un « tableau de bord annuel ».