Le Bonbon

Bientôt le gros bordel dans les rues du centre de Paris

Un périmètre très large interdisant la circulation dite "de transit" sera mis en place au cœur de la capitale dans le courant de l’automne. Mais alors, qu’est-ce que ça signifie vraiment, quel sera l'impact d’une telle zone, et surtout qui pourra y accéder ? On vous dit tout, accrochez vos ceintures… ou pas, visiblement.

C’était l’un des grands enjeux de la Mairie de Paris après les Jeux : favoriser les mobilités douces, encourager la marche, et réduire au maximum la circulation des véhicules motorisés. Et après avoir définitivement piétonnisé le pont d’Iéna, réduit considérablement la circulation sur la place de la Concorde, et fait passer le périph' à 50 (ou presque), la Ville s'attaque maintenant au centre de la capitale, avec la mise en place d’une Zone à Trafic Limité (ZTL). On vous explique.


Le centre de Paris passe au rouge

Au début de l’été, David Belliard, adjoint aux mobilités, assurait la mise en place d’une ZTL dans le centre de Paris, à partir de l’automne 2024. Quelques mois plus tard, alors que la saison des Pumpkin Spice Latte et des séries à regarder sous un plaid pointe le bout de son nez, il semblerait que le projet soit bel et bien enclenché, puisque les premières cartes de délimitation sont sorties.

Et c’est donc une immense zone allant de la Seine au boulevard Saint-Denis/Saint-Martin, et du jardin des Tuileries à la place de la Bastille, qui sera très prochainement soumise à une circulation limitée. Et pour cause, plus aucun véhicule qui ne souhaite s’y arrêter ne pourra traverser la zone. En gros, si vous devez aller chez le coiffeur dans le 2e, aucun souci. Mais si vous devez vous rendre du 14e au 18e, il faudra faire le tour.


Dans les faits, ça change quoi ?

Cette ZTL a pour but de réduire la pollution environnementale et sonore, d’améliorer la sécurité routière, de promouvoir les mobilités douces, et d’améliorer le cadre de vie des riverains et des passants. Un projet honorable, mais dont on ne peut s'empêcher de se demander s’il sera vraiment efficace, puisqu’un certain nombre de véhicules ne seront pas concernés par la règle.

Les taxis, les bus, les véhicules de livraison, les urgences et les forces de l’ordre ne seront pas obligés de faire le grand détour, et ça fait quand même pas mal de monde. Il n'empêche, l’interdiction touchera tout de même entre 350 000 et 550 000 véhicules tous les jours, ce qui devrait réduire le trafic de 15% en moyenne. Et comme il n’y a pas de petites économies… Reste maintenant à savoir si la mise en place de la ZTL sera respectée, et surtout efficace !