Le Bonbon

Pourquoi Kamala Harris pourrait bien bouleverser l’histoire une deuxième fois

Séisme dans le paysage politique américain ! Dimanche 21 juillet, le président Joe Biden a renoncé à sa candidature à la prochaine élection présidentielle américaine. Il a affirmé soutenir sa vice-présidente, Kamala Harris, qui a confirmé se lancer dans la course à la Maison Blanche. 

Nouveau rebondissement sur la scène politique américaine. Dimanche 21 juillet, le président Joe Biden a annoncé retirer sa candidature à la prochaine élection présidentielle des États-Unis. Depuis plusieurs semaines déjà, politiques et personnalités soutenant le clan démocrate, comme Georges Clooney, avaient appelé à ce que le président âgé de 81 ans renonce à sa propre succession, à la suite de différentes bourdes et d'un affaiblissement particulièrement visible. 

Une question principale a alors émergé à la suite de cette annonce fracassante : Kamala Harris, actuelle vice-présidente de 59 ans, pourrait-elle être celle qui représentera le camp démocrate à la présidentielle ? La réponse ne s’est pas fait attendre. Immédiatement soutenue par Joe Biden, Kamala Harris a affirmé dans un tweet posté dans la nuit : « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour unir le parti démocrate et unir notre nation, pour battre Donald Trump et son programme extrême, Projet 2025. »


Après la vice-présidence, la présidence ?

Kamala Harris pourrait-elle changer le cours de l’histoire américaine pour la seconde fois ? Il faudra attendre le mois de novembre pour le savoir, mais le processus est bel est bien enclenché. En 2021, elle bouleversait déjà le monde politique de la plus grande puissance mondiale en devenant la première femme afro-américaine et d’origine asiatique à devenir vice-présidente des États-Unis. Auparavant, elle était également la première femme de cette ethnicité à accéder au poste de procureure générale de l’État de Californie et la première femme à devenir sénatrice dans ce même État.

En se lançant dans la course à la Maison Blanche, Kamala Harris marcherait dans les pas de Shirley Chisholm, première femme afro-américaine en lice pour l’investiture démocrate en 1972. « Je ne suis pas la candidate de l’Amérique noire même si je suis noire et fière de l’être. Je ne suis pas la candidate du mouvement des femmes même si je suis une femme et fière de l’être. [...] Je suis la candidate du peuple d’Amérique et ma présence devant vous symbolise une nouvelle ère dans l’histoire politique américaine », avait-elle affirmé le 25 janvier 1972 à la Concord Baptist Church de Bedford-Stuyvesant. 


Une candidature soutenue mais qui n'est pas encore approuvée

À la suite du soutien du président, des « centaines d’élus de tout le spectre politique ont suivi l’exemple de Joe Biden et annoncé leur soutien plein et entier à Kamala Harris », précise un communiqué publié par l’équipe de campagne de la candidate, relayé par BFM. En quelques heures seulement, le parti démocrate a récolté environ 46 millions de dollars, un véritable record. Tôt ce matin, le compte X dédié à la campagne présidentielle de Joe Biden a été attribué à la nouvelle candidate à l’élection présidentielle, s’intitulant désormais « Kamala HQ ».

Mais rien n’est joué d’avance. Selon différents sondages réalisés au début du mois de juillet, Donald Trump reste en tête bien que l’écart soit mince. Au sein du camp démocrate, la candidature de Kamala Harris au cas où Joe Biden se retirerait était la principale soutenue. D’après un sondage Ipsos relayé par Le Figaro, 70% des électeurs soutenant le parti se disaient « satisfaits » si elle prenait le relais de la course présidentielle. À l’heure actuelle, les dés ne sont pas encore jetés, seule la convention démocrate qui se déroulera à Chicago du 19 au 22 août pourra officiellement approuver la candidature de Kamala Harris.