En ces temps glaciaux, l’envie d’augmenter le chauffage se fait pressante, et si la conscience environnementale nous commande de limiter notre consommation d’énergie, un autre facteur rentre en compte : le montant salé de la facture d’électricité à la fin du mois. 

Bonne nouvelle pour 24 millions de foyers : celle-ci baissera finalement de 15% au 1er février. Une baisse conséquente – la plus importante depuis 2015 ! – après deux années de forte hausse sur fond de crise énergétique, indiquait jeudi 16 janvier la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Les abonné·es au "tarif bleu" concerné·es  

Mais alors, comment bénéficier de cette précieuse réduction pour soulager son porte-monnaie ? Une seule condition : être abonné·e au "tarif bleu" d’EDF, qui correspond au Tarif réglementé de vente (TRV) d'électricité, proposé uniquement par la société dans les zones géographiques relevant de son périmètre. En France, 20,4 millions de foyers y ont souscrit, auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonné·es à des offres indexées sur ce tarif.

Concrètement, pour les abonné·es au tarif réglementé, cette baisse se traduira par une diminution du prix du mégawattheure de l'ordre de 42€ TTC, lequel passera de 281 à 239€ le mois prochain. Selon la CRE, une famille de quatre personnes en maison paiera 651€ de moins par an, un foyer de trois personnes en appartement économisera de son côté 389€, tandis que deux personnes en appartement verront leur facture annuelle diminuer de 107€. De quoi assurer à une majorité de Français·es une baisse « très substantielle » de la « part énergie » de la facture, comme le souligne Emmanuelle Wargon, présidente du gendarme du secteur de l’énergie. 

En revanche, pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés mais sont abonné·es à des offres de marchés, la variation dépendra plutôt de leurs fournisseurs, libres de répercuter ou pas ces hausses. 

Un nouveau paysage tarifaire en 2025

Cette baisse intervient au bon moment, alors que le bouclier tarifaire, mis en place en 2022 pour protéger les consommateurs face à la flambée des prix de l'énergie, prendra fin le 31 janvier prochain, entraînant deux hausses prévues pour le 1er février : d’abord la taxe sur l’électricité, abaissée à son minimum (1€ par mégawattheure) pendant la crise énergétique, qui remontera à son niveau initial, relevé de l’inflation (soit 33,70€ par mégawattheure pour les particuliers contre 22€ actuellement). Ensuite, le tarif de transport et de distribution, un péage payé par les fournisseurs et répercuté aux consommateurs, qui doit, lui, augmenter de 7,7% le mois prochain. Néanmoins, pour les foyers concernés, la baisse de 15% devrait ainsi plus que compenser ces réajustements. 

???‍♂️ @BFMTV essaye depuis ce matin de nous vendre que la facture d’électricité sera moins cher !?@CheckNewsfr un petit boulot pour vous ? pic.twitter.com/s2rOPthXND