Ça y est, l’été est enfin là. Le soleil brille, les oiseaux chantent, les fleurs répandent leur doux parfum. Et tout ça, ça nous donne une forte envie d’aller gambader dans les prés, les champs et les forêts proches de Paris, histoire de profiter de leur côté un peu magique, et surtout de l’ombre bienfaitrice proposée par les arbres. Seulement voilà, préparez-vous, cette petite déambulation pourrait bien vous coûter un bras.
Les randonneurs stoppés en plein élan
Depuis quelques années, la pratique de la marche se développe de plus en plus, avec plus de 27 millions de pratiquants réguliers. Mais le hic dans cette histoire, c'est que les trois quarts des forêts françaises (et jusqu’à 90% dans certaines régions) appartiennent à des particuliers. Des propriétaires qui ont commencé à se plaindre de plus en plus de l’état dans lequel ils retrouvaient parfois leur terrain, multipliant les clôtures pour en interdire l’accès.
Pour pallier cette difficulté, le gouvernement a donc eu la bonne idée de passer une nouvelle loi un peu contradictoire. D’un côté, elle interdit la mise en place de barrières, qui dénaturent l’environnement et peuvent même porter atteinte à certaines espèces. De l’autre, l’article 8 de ladite loi spécifie que « pénétrer sans autorisation dans la propriété privée rurale ou forestière d'autrui [...] constitue une contravention de la quatrième classe ».
Un casse-tête qui coûte cher
Dorénavant, donc, les randonneurs ont interdiction de marcher sur des chemins et des espaces de propriété privée, dont les limites ne seront plus indiquées que par des petits panneaux ici et là, à charge du propriétaire. Et si le GR que vous empruntez traverse l’une de ces zones, tant pis pour vous, la propriété privée prévaut sur le droit de circuler. Na. Si vous décidez tout de même de jouer les rebelles, sachez qu’une infraction pourrait vous coûter 135€, et jusqu’à 750 en cas de récidive. Si l’envie vous prend de partir en balade, on vous conseille de consulter au préalable les cartes interactives de l’Office national des forêts, dont l’une met en avant toutes les forêts publiques accessibles gratuitement !