Accueil déplaisant, réfusé à l'entrée, traitement inégal. Le week-end du samedi 22 et du dimanche 23 juillet, l’association SOS Racisme a réalisé son opération annuelle de « testing » de plusieurs établissements français. L’objectif : épingler ceux qui font de la discrimination raciale. Au total, 56 bars, restaurants, boîtes de nuit et plages privées, situés dans 13 villes balnéaires et touristiques, particulièrement prisées une fois l’été venu, ont été testés.
Une opération en caméra cachée
Pour procéder à ce test, trois duos se rendent sur le lieu : un couple maghrébin, un couple noir et un couple blanc. « On est très générique dans la façon de se présenter aux établissements. C’est “bonjour, on aimerait avoir deux transats”. On ne dit rien de plus, rien de moins, on essaie pas de blaguer, de discuter », explique Florian Ribar, responsable du développement des antennes locales de SOS Racisme, à Libération.
L’ensemble de l’opération est filmé en caméra cachée. Lorsqu’il y a refus, les prétextes les plus fréquemment utilisés en guise de justification sont « qu’il fallait réserver » ou que « vous n’avez pas l’âge de notre clientèle ».
Des résultats effrayants
À la fin du week-end, les résultats sont tombés : un établissement sur six « pratique des discriminations fondées sur l'origine réelle ou supposée des visiteurs », conclut SOS Racisme sur son compte Instagram. À Palavas-les-Flots dans l’Hérault et à la Grande-Motte à Montpellier, la « situation [est] particulièrement alarmante », avec un établissement sur trois qui serait discriminatoire.
L’organisation demande notamment que « les fermetures administratives pour troubles à l'ordre public soient appliquées à l'encontre des lieux de loisirs auteurs de pratiques discriminatoires, confirmées par des preuves incontestables ».