Incroyable mais vrai ! Si Paris est la ville la plus peuplée de France, sur les 2 133 111 habitants qui la composent en 2021 selon les données de l’Insee, seuls 30% d’entre eux sont nés dans la capitale. 

Un constat qui ne date pas d’hier 

Au XIXe siècle, la capitale connaît une augmentation démographique conséquente, passant ainsi « de 547 756 habitants en 1801 à 2 660 559 en 1901, soit un gain de plus de 2,1 millions de personnes », comme l’explique l’historienne Sandra Brée dans son ouvrage Paris, l’inféconde. Une croissance qui touche à la fois Paris et sa banlieue et s’explique par « l’apport migratoire » généré par l'industrialisation massive.

« Alors qu’elles sont au départ plutôt saisonnières et masculines, les migrations deviennent peu à peu définitives et concernent de plus en plus de femmes et d’enfants », précise l’historienne. Si le chiffre de 30% peut nous paraître impressionnant aujourd’hui, entre 1861 et 1901, il n’y avait déjà qu’« environ 37,6% de Parisiens d’origine » dans la capitale. En 2014, l'Insee avait d'ailleurs estimé qu'un tiers des natifs franciliens avaient quitté la région.

Des Parisien·nes de toute la France et du monde 

Parisien·nes, certes, mais d’adoption. Selon l’Insee, 25% des habitants de la capitale sont nés à l’étranger, notamment en Afrique, dans d’autres pays européens, ou en Asie. 28% sont originaires d’autres régions françaises, principalement l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine, et le Grand Est. Des populations principalement attirées par les opportunités scolaires et professionnelles qu’offre la capitale. 45% de la population active exerce une activité de cadre ou fait partie des professions intellectuelles supérieures, comme l'indique l'Insee.