Eh oui, c’est possible et ils nous l’ont prouvé. Les habitant du Sikkim, cette province indienne de 600 000 habitants est aujourd’hui 100% bio.
C’est en 2003 que cet État a décidé d’interdire progressivement les pesticides et engrais chimiques. Évidemment, tout n’a pas été facile au début, une partie des 66 000 fermiers connaît une baisse des récoltes et bien sûr, les prix ont augmenté. Le gouvernement organise des formations pour montrer comment utiliser du compost et des pesticides naturels et distribue également des graines bio et de meilleure qualité. Il fait également construire des infrastructures pour favoriser la vente directe. Depuis 2016, l’utilisation de produits chimiques est carrément devenue un crime passible de peines de prison.
Les 750 km2 de terres cultivées de l’État (une superficie proche de celle de New York) sont désormais certifiées biologiques. Grâce à ce virage, la fertilité des sols a augmenté, ainsi que la qualité de l’eau et la biodiversité s’est vu renforcée.
Un combat supplémentaire, celui du plastique
Plus de plastique à usage unique au Sikkim, d’une part pour faciliter le traitement des déchets, d’autre part pour réduire la pollution. C’est le premier État indien à interdire les sacs en plastique jetables dès 1997. À la place : sacs en papier, journaux et depuis 2016, les couverts, assiettes à base de polystyrène ont aussi été bannis. Les instances gouvernementales n’utilisent plus de bouteilles en plastiques, comme certains villages.
Cet État nous montre qu’il est possible de changer drastiquement nos modes de fonctionnement. Il faut que tout le monde mette la main à la pâte, population comme politiques, et un réel changement est possible. Le Sikkim doit nous servir d’exemple à tous. La France ne doit pas avoir honte de demander des conseils, par exemple !