Une intense période glaciaire, le réveil de volcans, des météorites… Au cours des dernières 500 millions d’années, la Terre a connu cinq extinctions massives, rayant de la carte des espèces entières comme celle des dinosaures. À la différence que, cette fois-ci, nous sommes les responsables et les victimes de cette sixième extinction massive.
Pas besoin d’études pour savoir que les espèces disparaissent à un rythme alarmant. Il suffit de regarder autour de nous : depuis combien de temps n’avez-vous pas vu de papillons, de libellules ou de vers luisants ? Nos amis les insectes sont menacés et nous avons plus que jamais besoin d’eux pour polliniser les cultures. Les abeilles meurent à petit feu et aucune reine ne pourra les aider. Le nombre de colonies d’abeilles a été divisé par deux en 60 ans et la moitié des papillons ont disparu en 10 ans. La cause ? L’urbanisation qui dégrade le milieu naturel de nos petits protégés, les pesticides, la pollution et bien sûr le réchauffement climatique.
Nos océans et nos forêts regorgent d’un nombre incalculable d’espèces, qui disparaissent pour la plupart avant même que nous en ayons entendu parler. Selon WWF, les populations mondiales de vertébrés ont diminué de moitié en 4 ans seulement. Un million d’espèces seraient menacées sur les 8 millions que l’on connaît actuellement. Pire encore, selon une étude publiée en juin 2013 dans Science Advances, le taux d’extinction des espèces pourrait être 100 fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives. Bien sûr, cela soulève de nombreuses questions quant à notre propre survie. Pouvons-nous encore éviter ces disparitions massives ? Sommes-nous condamnés à être les victimes de notre propre négligence en matière environnementale ? Mes amis, la fin est proche…
Alors que la sixième extinction de masse est en cours, 150 experts se sont réunis à Paris pour trouver des solutions. Le deuxième rapport mondial sur l’état de la nature doit être adopté en fin de semaine par 130 pays. Pour ce faire, les experts ont travaillé durant trois ans sur quelques 15 000 documents à travers le monde. A l’Unesco, les experts vont proposer des solutions aux États mais également aux citoyens et entreprises pour tenter de sauver la biodiversité de la planète, sans quoi il ne nous restera que quelques années...