L’information est tombée en début d’après-midi. Le média d’investigation Médiapart a rassemblé les témoignages de plusieurs femmes ayant fréquenté Stéphane Plaza, agent immobilier et animateur vedette de M6, connu pour des émissions à grande audience, parmi lesquelles Maison à vendre ou Chasseurs d’appart. Les journalistes ont pu identifier plusieurs femmes affirmant avoir été victimes de « violences verbales et psychologiques (humiliations, dénigrement, menaces) et, pour deux d’entre elles, d’agressions physiques ». Le masque tombe pour celui qui se place publiquement du côté des femmes, notamment lors du 8 mars, journée internationale des droits des femmes. 

Plusieurs témoignages glaçants 

Stéphane Plaza est accusé par une ancienne partenaire de lui avoir cassé le doigt et de l’avoir menacée à son domicile. Radio et certificat médical à l’appui, Médiapart confirme que la femme a souffert d’une « fracture de l’annulaire avec arrachement osseux, et deux luxations au niveau des articulations du majeur et de l’index ». Plaza aurait reconnu les faits sur WhatsApp, s’excusant à demi-mot à coups de « Mince quelle force j’ai », « désolé encore ». Pourtant, il recommencera : durant des vacances en Provence, il lui aurait donné « un coup de poing dans l’épaule, la projetant au sol ».

Une autre de ses anciennes compagnes raconte aux journalistes l’agressivité de Stéphane Plaza durant leur relation d’un an. « Il me disait que s’il me voyait avec quelqu’un, il me tuerait », raconte-t-elle. Après multiples violences, humiliations et menaces, elle aurait fini par déposé une main courante, consultée par Médiapart. 

Une troisième femme qu’il aurait fréquentée en même temps que les deux autres affirme que lorsqu’elle a découvert son infidélité durant des vacances à Vienne, il est « devenu fou » et l’a menacée avec une fourchette. 

Plaza reste muet, son avocate dément 

Sollicité par la rédaction de Médiapart, Plaza n’a pas souhaité livrer sa version. Son avocate, Me Hélène Plumet, dénonce « des allégations totalement extrapolées, voire mensongères » et des « accusations fantaisistes ». Elle ajoute que l’animateur a déposé une « plainte pénale pour harcèlement et cyberharcèlement au mois de juin de cette année ». Selon l'avocate, les pressions exercées par les accusatrices sur l'animateur l'auraient même amenée à « craindre pour sa vie » et à le faire savoir au procureur de la République.