Depuis 2009, la Commission Européenne cherche à harmoniser la connectique et instaurer un chargeur universel pour les téléphones portables et les tablettes des pays de l'Union Européenne. Ce jeudi 30 janvier, les eurodéputés ont plaidé une nouvelle fois pour cette innovation au nom de l'environnement et des droits des consommateurs.
A 582 eurodéputés pour, 40 contre et 37 abstentions, "L’offre pléthorique de chargeurs entraîne (…) des coûts excessifs et des désagréments pour les consommateurs et génère une empreinte écologique inutile", écrivent les élus européens dans cette résolution non contraignante, adoptée à Bruxelles à une large majorité. Ils jugent "nécessaire d’adopter d’urgence une norme de chargeur universel", réclamant des mesures "d’ici juillet".
Apple n'est pas avantagé par l'initiative et s'y oppose : dans une déclaration publiée dans le Financial Times, la firme californienne a déclaré que ce chargeur commun "étoufferait l’innovation au lieu de l’encourager et nuirait aux consommateurs en Europe et à l’économie dans son ensemble" et, en plus de léser "des centaines de millions d’appareils et d’accessoires actifs utilisés par (ses) clients", créerait "un volume sans précédent de déchets électroniques et gênerait fortement les utilisateurs".
Depuis 2011, le nombre de chargeurs a été considérablement réduit. Aujourd'hui, seuls trois types sont commercialisés en Europe : le Micro-USB, majoritaire, l’USB Type-C et le port Lightning, utilisé seulement pour les produits Apple. Seulement, leur diversité engendre 50 millions de tonnes de déchets électroniques par an.
Si la mesure prise par la Commission Européenne ne contraint pas les dirigeants à s'y soumettre, elle constitue un pas en avant, qui s'accompagne aussi du souhait des élus d'interdire la vente obligatoire de chargeurs avec chaque appareil.