Le Bonbon

Ces Français réservent sur Snapchat des vacances qui virent au cauchemar

Après deux ans de pandémie et des vacances majoritairement passées en France depuis le début de cette dernière, certains Français ont cru choisir l’offre de l’été pour partir à Dubaï, Istanbul ou au Caire. Ils étaient loin d’imaginer l’escroquerie dans laquelle ils s'engouffraient.

Cette famille française venue du Val-de-Marne rêvait de se dorer la pilule, de plonger dans la Mer Rouge et de découvrir Le Caire cet été, mais tout s'est fini au tribunal de la station balnéaire d’Hurghada (Égypte). Farah a raconté cette histoire au Parisien après son retour à Champigny-sur-Marne. La famille a réservé son voyage via l’agence de Mathieu M., un tour-opérateur basé à Nanterre, qui se montrait très réactif pendant les échanges sur les réseaux sociaux. Cet authentique arnaqueur aura finalement escroqué plus de 80 ménages, soit plus de 150 personnes.


Une escroquerie cousue de fil blanc

Farah a décidé de coordonner une plainte collective pour obtenir justice. « On s’est fait escroquer et nous sommes nombreux à être dans ce cas-là. » Leur point commun ? Ils ont tous acheté leur voyage à l’agence Valbuenux, basée à Nanterre, et dont le fameux Mathieu M. est le patron depuis moins d’un an. L’agence Valbuenux vendait ses voyages à prix bas sur Instagram et Snapchat. Au départ tout s’est déroulé normalement, à l’exception d’un départ retardé de deux jours, ce qui ne paraissait pas si anormal vu le chaos qui a touché les transports aériens cet été. Farah et ses trois enfants ont déboursé 4500 € tout compris pour dix jours dans un cinq étoiles. Mais une fois sur place grosse surprise : l’hôtel n’est pas celui prévu avant le départ. Mathieu M. fait alors mine de les avoir surclassés. Puis très vite, « la réception me contacte pour nous annoncer que c’est le check out et que nous devons régler notre chambre d’hôtel », relate Farah.


Des vacances qui virent au cauchemar

Après cet épisode bien stressant de check out impromptu, la famille de Farah se voit bien obligée de porter plainte à la police touristique, d’échanger sur le problème avec l’ambassade de France, puis de se rendre au tribunal d’Hurghada après avoir fait appel à un avocat égyptien, le tout sans parler l’arabe égyptien. C’est donc le mari qui parle l’arabe tunisien qui s'y colle. Le résultat ? « Une médiation est menée mais il refuse de nous rembourser l’intégralité de notre séjour et les frais supplémentaires engagés », peste Farah. Ils auraient ainsi perdu environ 8600 € en comptant 'hôtel dans lequel ils étaient "surclassés" et les billets d’avion du retour, soit presque le double de ce qu’ils avaient prévu de dépenser pour ces vacances de l’enfer. Le consul de France, choqué, a déclaré : « En 32 ans, je n’ai jamais vu ça ».