Juillet est là et, croyez-nous, on aimerait avoir de belles nouvelles riches en douceur et en soleil à vous apporter. Mais à l’image du ciel parisien, gris et nuageux, ce sont des actualités bien moroses qui vont s’en prendre directement à votre porte-monnaie, que l’on a pour vous. Si vous prévoyez de partir en vacances en avion cet été, accrochez-vous parce que les prix pourraient bien augmenter. En 2022 déjà, les tarifs avaient connu une flambée étonnante avec une hausse de 21,7%. Un an plus tard, ce pourcentage avait diminué mais était toujours conséquent : en moyenne les tarifs au départ de la France étaient 8,6% plus élevés, comme le dévoilent les chiffres de l’aviation civile (DGAC). Qu’en sera-t-il en 2024 ? Les données ont de quoi nous laisser perplexes.
Le manque d'appareils mis en cause
Outre le tarif des bagages qui est en hausse, un élément majeur pourrait expliquer le risque d’augmentation du prix des billets : la pénurie du nombre d’avions. Du côté de Ryanair, 57 Boeing avaient été commandés, tandis que seuls 40 appareils ont été reçus, comme l’explique TF1. Même situation chez Airbus qui a prévu de revoir sa production d’aéronefs à la baisse. Si l’objectif initial était de livrer 800 avions en 2024, seuls 770 le seront réellement, précise CNN.
Des répercussions directes sur les prix des billets
Les conséquences de ce manque d’appareils se constatent à plusieurs niveaux. Qui dit moins d’avions, dit moins de vols et des liaisons moins bien desservies. Cela signifie aussi accueillir moins de passagers et donc, forcément, gagner moins d’argent. Pour tenter de pallier ce problème, les compagnies aériennes peuvent faire appel à des entreprises spécialisées en location d’avions. Cependant, une telle location coûtait en moyenne 4000 € par heure l’année passée. Un tarif qui devrait passer à 5000€ par heure cette année et pourrait donc se répercuter sur le prix final du billet.
L’autre solution est de continuer à utiliser des appareils déjà "usagés". Or, « quand on est obligé de continuer à utiliser des appareils anciens, on dépense plus de carburant. Donc, cela fait aussi augmenter le prix des billets », précise Caroline Bruneau, journaliste économique spécialisée en aéronautique, dans un reportage TF1.