Le Bonbon

Pomme s’exprime sur les violences sexistes et sexuelles qu’elle a subies

Dans une lettre ouverte publiée sur Mediapart ce jeudi 11 février, Pomme décide de parler à son tour du patriarcat et de la culture du viol dans l’industrie de la musique.

L’autrice, compositrice et interprète milite depuis longtemps pour les minorités mais c’est son histoire qu’elle a choisi de raconter aujourd’hui.

« Mon arrivée dans la musique a été traumatisante. Comme pour beaucoup »

Pomme est entrée dans le monde de la musique a 15 ans. Elle explique alors avoir été « manipulée, harcelée moralement et physiquement » : « Je ne choisissais rien de ma vie (comportements, fréquentations), ni de mon apparence (vêtements, maquillage, épilation), ni de la direction artistique ».

Elle dénonce ce mécanisme qui lui a fait perdre confiance en elle et cite quelques-unes des nombreuses remarques extrêmement violentes qu’elle a pu recevoir : « Sois plus sexy, moins enfant. », « J’aurais dû te baiser »… 

 

« J’en ai déjà parlé il y a quelques années, mais à l’époque, je n’avais pas la place que j’occupe aujourd’hui »

Pomme tient à rappeler que la légitimité des femmes à parler des violences qu’elles ont subies (de n’importe quelle manière) est très souvent remise en question. « Pourquoi les femmes ne portent pas plainte? Pourquoi dénonce-t-on les coupables sur Instagram? » (demande Jean-Bernard, 57 ans). Parce que la justice les acquitte, mesdames et messieurs».

Elle explique alors que c’est pour cette raison qu’elle reprend la parole aujourd’hui : pour « que ça fasse du bruit », elle souligne « je ne parle pas que de mon histoire. Je ne suis pas un cas isolé […] j’écris pour espérer que quelques unes se sentiront moins seules ».

Avec cette lettre elle cherche à ce que chacun.e se sente légitime de dénoncer : « Nous sommes capables d’identifier ces comportements et agressions. Donc nous sommes capables de les renverser et de changer les choses ».