Il n'y en a pratiquement que pour lui à Paris… Haussmann a changé de visage de la Ville Lumière, tout le monde est au courant. En revanche, la plupart des Parisiens occultent et/ou ne connaissent rien de cet autre courant architectural visible dans la capitale et sa banlieue, le brutalisme. Petit tour extra-muros et point culture sur ce mouvement post-Seconde Guerre mondiale porté par, entre autre, Le Corbusier.
La Maison du Brésil, le vaisseau siège du Parti Communiste français, le siège de l’Unesco, conçus par Le Corbusier donc mais aussi Oscar Niemeyer et Marcel Breuer, sont autant d’exemples de bâtiments de béton construits à partir des 50’s que tout le monde a voulu oublier et fondre dans le décor.
Robin Wilson, co-fondateur de Photolanguage et maître de conférences à l’école d’architecture Barlett, salue la magnifique Carte Paris Brutaliste de Blue Crow Media, en collaboration avec Robin Wilson et Nigel Green, qui dresse un état des lieux quasi complet des réalisations encore visibles.
Selon lui, « cette carte est une fantastique opportunité de mettre en valeur certains des bâtiments d’après-guerre parmi les plus audacieux et les plus intéressants de la ville. Longtemps déconsidérés car jugés démodés, ces bâtiments suscitent pourtant depuis une dizaine d’années un regain d’intérêt ».
On pense par exemple aux curieux Choux de Créteil (cf. photo de couverture) qui répondent parfaitement à la définition du brutalisme, qui défiait les notions traditionnelles de l’architecture en rendant apparentes les structures du bâtiment sans masquer les composants. Des réalisations brutes en somme.