Le 16 octobre 1984, il y a presque 40 ans jour pour jour, le corps sans vie de Grégory était découvert dans la Vologne. Le 7 octobre 2024, le tout nouveau procureur de Dijon Philippe Astruc faisait une déclaration qui pourrait faire basculer l’affaire, et enfin nous apporter des nouvelles tant attendues concernant le meurtre du petit garçon. La vérité serait-elle enfin prête à éclater ?
L’enquête relancée une nouvelle fois
Lors d’une interview auprès de France Bleu Bourgogne, Philippe Astruc, tout juste nommé procureur général à la Cour d’appel de Dijon, a fait savoir qu’il n’était pas question de baisser les bras sur cette affaire sordide. Selon lui, il est évident qu’il faut continuer à chercher le fin mot de l'histoire coûte que coûte. Et pour cela, une seule méthode pourrait porter ses fruits : réévaluer tous les éléments à la lumière des nouvelles technologies à notre portée.
En étroite collaboration avec des experts, les enquêteurs s’interrogent régulièrement sur les nouveaux moyens à leur disposition, pour établir de nouvelles correspondances ADN, par exemple. De la même manière, ils sont actuellement en train de réfléchir à des analyses vocales, sur des enregistrements téléphoniques, pour essayer d'identifier la voix du tristement célèbre corbeau. Des éléments qui permettraient peut-être de trouver enfin les coupables.
Des témoignages de plus en plus nombreux
Cette saga familiale morbide, qui fascine autant qu’elle terrifie, n’a donc pas fini de faire parler d’elle. Preuve en est, un documentaire sorti sur Netflix il y a quelques années qui avait défrayé la chronique. Et, plus récemment, la sortie de deux bandes dessinées consacrées à l’affaire. La première, Le Corbeau, se présente comme un thriller en mode true crime qui retrace l’enquête de manière chronologique.
La seconde, sobrement intitulée Grégory, se concentre cette fois-ci sur le père, Jean-Marie Villemin, qui a d’ailleurs participé à sa rédaction. Son histoire se déroule d’ailleurs pendant le procès de ce dernier, après le meurtre de son cousin Bernard Laroche. Une œuvre bouleversante, qui se construit en alternant les séquences de justice et les flashbacks, présentant avec émotion des moments de vie de la famille, avant et après le drame. Reste à savoir si l’on saura un jour ce qui s’est réellement passé…