Ces derniers jours, le vélo a été au cœur des préoccupations de la Ville. Entre la mort de Paul Varry et l’accident de ce week-end impliquant un cycliste et un tramway, la pratique de la petite reine et sa place légitime dans les rues interrogent de plus en plus. Pourtant, sa popularité ne fait que croître, en faisant l’un des moyens de transport préférés des Parisiens, devant la voiture. C’est pour répondre à cette demande que la région a imaginé le Réseau Vélo Île-de-France (VIF, pour les intimes), qui permettrait de faciliter tous les déplacements à bicyclette dans les environs.
Du vélo partout, pour tous
Derrière le projet du réseau VIF, une volonté plus qu’honorable, celle de créer 11 itinéraires à travers l’Île-de-France, représentant plus de 750 km de pistes cyclables au total. Un objectif porté par Valérie Pécresse depuis 2020, qui avance plutôt bien puisque déjà un tiers des routes (soit 250 km) ont vu le jour. Mais qui risque de ne pas se terminer tout de suite, puisque la fin des aménagements n’est envisagée que pour 2030.
Et si pour l’instant, dans de nombreuses communes, le projet est à l’arrêt faute de moyens, la présidente de la région a tenu à rassurer tout le monde ce jeudi 5 décembre. Non seulement le budget vélo ne diminue pas, passant de 80 à 85 millions d’euros, mais 300 millions d’euros ont déjà été débloqués pour aider les différents départements à couvrir les coûts du réseau VIF.
Une première phase très attendue
Avant tout, on tient à saluer l’effet JO, qui a permis de mettre un vrai coup d'accélérateur dans ce projet en développant bon nombre de pistes cyclables dans ou en dehors de la capitale, notamment pour rallier les différents lieux d’épreuves. Grâce à cela, les deux tiers du projet devraient voir le jour d'ici la fin de l’année prochaine, mettant fin à la première phase de travaux.
Dans une poignée de mois, ce sont donc 400 km de pistes cyclables supplémentaires qui auront vu le jour, pour permettre à tous les Franciliens d’arpenter la région « à bicyclette », comme le chantait si bien Yves Montand. Reste à savoir cependant si ces axes seront adaptés et sécurisés, pour éviter la multiplication des drames. Un sujet que Valérie Pécresse, tout comme les autres personnes présentes sur le projet, a assuré prendre très à cœur. Nous voilà rassurés.