Aujourd’hui, 2 087 000 personnes habitent à Paris. Un chiffre tout à fait honorable, cependant pas si impressionnant quand on sait qu’il y a 3 ans à peine, on comptait 45 000 personnes de plus. Pire encore si l’on considère qu’en 2012, la ville accueillait 2 240 621 personnes. Mais le phénomène n’est pas nouveau, puisqu’en moyenne, la population parisienne baisse chaque année de 0,6% depuis les années 60. Pour expliquer ce phénomène assez important, 3 pistes sont à étudier (en-dehors de celle évoquée par les mauvaises langues qui blâment la politique d’Anne Hidalgo…)
Adieu, bébés parisiens
En premier lieu, on constate un fort recul du nombre de naissances dans les hôpitaux de la Ville Lumière. Ainsi, si 32 000 bébés sont nés à Paname en 2022, ils ne sont plus que 22 000 à y avoir vu le jour en 2023. Une chute qui s’explique par de nombreux départs de la capitale pour la province, mais aussi par un recul de plus en plus marqué chez les jeunes de la volonté de fonder une famille et d’avoir des enfants. Conséquence de ce manque de naissances : une baisse importante des enfants scolarisés en primaire dans les écoles de Paris, 27 500 de moins en 10 ans.
Bonjour, pépés parisiens
Ensuite, on observe un vieillissement très important de la population. Toujours selon l’étude de l’Insee, actuellement, 23% des Parisiens ont plus de 60 ans, ce qui représente 10% de plus que les moins de 15 ans. Un pourcentage supérieur à celui observable à l’échelle du Grand Paris, ou seul 20% de la population a plus de 60 ans. Et forcément, qui dit plus de vieux à l’espérance de vie plus longue, dit plus d’appartements occupés pendant longtemps, et donc beaucoup moins de place pour de nouveaux arrivants. Ce qui nous amène justement à notre dernier point.
Pénurie de logements
En dernier lieu, et pas des moindres, le nombre et la taille des appartements disponibles. Faute de logements abordables autres que des studios et des deux-pièces, de nombreux Parisiens quittent la capitale au moment de fonder une famille. Et si ça laisse de la place pour les étudiants, ça ne permet pas une implantation durable. De plus, le nombre de familles séparées étant de plus en plus important, ça multiplie le nombre d'apparts occupés par ceux qui restent, sans pour autant multiplier le nombre d’habitants ! Selon la Mairie de Paris, à l'heure actuelle, 50% des foyers parisiens sont des familles monoparentales. Si la situation continue à baisser ainsi, d'ici à quelques années, la population pourrait passer sous le seuil des 2 millions, un nombre jamais atteint depuis la fin du XIXe siècle !