Plus d’un millier de féminicides sous les mandats successifs d’Emmanuel Macron, 117 depuis le début de l’année. 1 femme sur deux ayant déjà subi des violences sexistes et sexuelles (VSS). Un procès aux circonstances atroces, celui de Mazan, qui pointe plus que jamais le caractère systémique et universel de la violence patriarcale. En France, les VSS sévissent malgré #MeToo, qui aura au moins permis à certaines victimes de les conscientiser et de les caractériser à haute voix, à défaut de les voir réparées par la justice.
Le mouvement est parvenu à réanimer la journée internationale du 25 novembre, créée en 1999 afin de sensibiliser sur la condition des femmes et personnes LGBTQIA+ violentées de par le monde. Cette année, la manifestation qui la précède symboliquement tombe le samedi 23 novembre. Préparez vos pancartes et vos slogans les plus cinglants, c’est l’heure de transformer votre colère en cri(s), à Paris comme partout en France.
Une « déferlante féministe » partout en France
« Nous appelons à la mobilisation générale et à une déferlante féministe […] dans les rues de toutes les villes de France hexagonale et des Outre-mer le samedi 23 novembre », lance le collectif NousToutes sur son site. À Paris, le départ aura lieu devant la gare du Nord à 14 heures pour terminer aux alentours de 20 heures à Bastille après diverses prises de parole. Un formulaire est à remplir pour les personnes qui souhaitent bénéficier des services "Accessibilité".
De grands rassemblements sont également prévus à Lyon (départ à 15 heures place Bellecour), Bordeaux (place de la Victoire, 13 heures) ou encore Rennes (place de la République, 16 heures). La France Insoumise recense ici les différents points de ralliement dans l’ordre alphabétique et l’heure de départ des cortèges.
Provoquer un « véritable sursaut » sur le sujet
En tout, plus de 400 organisations – dont la Fondation des Femmes et le Planning familial – et personnalités – parmi lesquelles Angèle, Judith Godrèche et Vanessa Springora – ont signé un communiqué commun appelant à manifester. « Les gouvernements successifs ont multiplié les promesses, mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l’action politique est quasi inexistante », dénoncent les signataires, qui appellent à un « véritable sursaut » de la part du gouvernement. La secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes, Salima Saa, a déjà promis qu'elle détaillerait le 25 novembre « des mesures concrètes et efficaces » en matière de violences faites aux femmes.