Le phénomène est appelé le "home-jacking", et suscite la peur chez les Parisien·nes. Consistant en un cambriolage de domicile en présence de ses occupant·es, plusieurs centaines de foyers en ont été le théâtre l’année dernière, et cette semaine, en deux jours, trois effractions violentes ont été recensées.

Après le car-jacking, le home-jacking 

Peut-être connaissez-vous le car-jacking, un acte violent consistant à voler une voiture par l'usage de la menace en éjectant son·sa conducteur·ice alors qu’iel est à l’arrêt. Sauvegardez la violence, mais déportez l’action dans un logement et vous avez le home-jacking, une notion non-inscrite dans le droit pénal français mais considérée comme un vol avec violence. 

Ce délit s’accompagne bien souvent de violences physiques ou psychologiques et d’une séquestration chez les personnes cambriolées. En 2021, la préfecture recensait pas moins de 400 faits dans la capitale et ses banlieues ; en 2022, le chiffre est moins élevé mais reste très important, avec 337 cas. 

Mardi, un violent home-jacking dans le 16e

Les auteurs de cette méthode sont souvent jeunes, voire mineurs, et de plus en plus violents. En début de semaine, trois individus vêtus de noir et cagoulés, dont l’un s’est fait passer pour un livreur, ont cambriolé et agressé une nounou dans un appartement du 16e. La femme a été braquée au sol, bâillonnée, souffre de blessures au visage, et porte des traces de strangulation. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour vol à main armée, en réunion et ayant fait usage de fausse qualité, accompagné de séquestration. 

Les victimes sont choisies selon leur modèle de voiture, leurs bijoux, leur type de maison ou d’appartement, et peuvent facilement être repérées sur les réseaux sociaux. C’était le cas pour un retraité agressé en Seine-et-Marne en mai dernier. Les auteurs avaient épluché ses réseaux, savaient qu'il avait une montre Rolex, connaissaient son adresse et ont pu le retrouver en quelques clics.