Rouler en toute sérénité à Paris, c’est compliqué. Le chauffard dans la Peugeot 508 de derrière qui te klaxonne frénétiquement, la fille au Vélib’ qui te grille la priorité, la vieille avec son chien qui met des plombes à traverser… Et tiens, c’est quoi cette étrange excroissance, là, au-dessus du feu rouge ?
Eh bien figure-toi que ce sont les prémisses de ta sanction, mon enfant. Le système de vidéo-verbalisation existe déjà depuis 2013. C'est quoi ? Des caméras en forme de globes qui permettent de capturer l'image des véhicules à l'origine d'une infraction. Eh oui, avoir le permis n'apporte que des ennuis, ta mère te l'avait dit...
Mises en place par la préfecture de Paris, les caméras prennent en compte les grillades de feux rouges ou de stops, les stationnements gênants, la circulation dans une voie reservée comme dans les couloirs de bus... Elles s'en prennent aux contrevenants, et aussi à leur argent.
Comment ça marche ? En gros, des agents (assermentés, s'il vous plaît) sont confortablement installés derrière des écrans et suivent la circulation. Ensuite, ils constatent la faute puis la capturent pour avoir une photo souvenir. Enfin, le fameux souvenir arrive directement dans votre boîte à lettres dans un délai d'un mois après votre infraction. Coût du souvenir ? 35€.
C'est en tout 13 axes qui sont concernés. Comme on est sympas, on va vous les donner : la rue de Rivoli, l'avenue de l’Opéra (1er), les grands boulevards (2e, 3e, 9e et 10e), le boulevard de Sébastopol (3e, 4e), le boulevard Saint-Germain (6e et 7e), l'avenue des Champs-Élysées (8e), la place Saint-Augustin (8e), l'avenue du Général Leclerc (14e), la rue de Vaugirard (15e), l'avenue de Clichy (17e), le boulevard Barbès (18e), la rue Max Dormoy (18e), l'avenue Jean Jaurès (19e).
Plus la peine de tenter de négocier auprès d'un agent docile, donc. Le seul entremetteur entre vous et votre amende, c'est une caméra. C'est beau, la technologie.
Et dernière précision : au total, ce sont 1037 caméras qui sont déployées un peu partout dans la capitale. Alors souriez !