Le Bonbon

[EN IMAGES] Les rues de Paris envahies par les sapins abandonnés en janvier

Malgré des initiatives de recyclage bien établies, chaque année, les trottoirs de la capitale se couvrent de sapins laissés à l’abandon au mois de janvier. Entre incivilités et contraintes, ces dépôts sauvages reflètent les défis logistiques auxquels Paris doit encore faire face au lendemain des fêtes. 

Chaque année, au lendemain des fêtes de fin d’année, un étrange paysage s’installe dans les rues de Paris. Les trottoirs de la capitale se transforment en cimetières à ciel ouvert de sapins de Noël, abandonnés par leurs propriétaires une fois les festivités terminées. Mais comment expliquer ce phénomène persistant ? Est-il le résultat d’un manque d’information ou d’une mauvaise gestion des collectes ?


Un phénomène épineux

Malgré les campagnes de sensibilisation annuelles, beaucoup de Parisien·nes continuent de se débarrasser de leurs sapins sur le trottoir, pensant que la ville se chargera de les ramasser. Or, cette pratique est loin d’être la plus écologique ou légale. En effet, la mairie de Paris propose un dispositif de recyclage spécialement établi pour éviter ces dépôts sauvages. Plus de 200 points de collecte sont installés dans toute la ville, permettant aux habitants de déposer leur arbre en vue de sa transformation en compost.


© Hugo Dominguez / Le Bonbon

Plusieurs obstacles expliquent pourquoi certain·es préfèrent abandonner leur sapin sur le trottoir. La principale raison est souvent une question de commodité : les points de collecte ne sont pas toujours proches, et le transport d’un sapin sec, souvent volumineux et encombrant, peut se révéler dissuasif. Par ailleurs, certain·es ne connaissent tout simplement pas l’existence de ce service de recyclage.


Une image qui ternit la ville-lumière

Ces sapins abandonnés, qui s’empilent dans certains quartiers, provoquent un véritable désastre visuel mais aussi une contrainte pour les riverains, parfois obligés de contourner des sapins de 2 mètres de haut laissés en plein passage. Les photos de trottoirs jonchés de branches mortes, souvent relayées sur les réseaux sociaux, deviennent virales et alimentent les débats sur la gestion des déchets dans la capitale.

Pourtant, l’abandon d’un sapin dans la rue peut être sanctionné par une amende allant jusqu’à 150€. Mais face à l’ampleur du phénomène, la répression reste difficile à appliquer. La solution pourrait résider dans une amélioration des dispositifs existants, comme l’augmentation des points de collecte ou encore l’organisation de collectes à domicile pour les habitant·es qui n’ont pas la possibilité de se déplacer.