Le Bonbon

À quoi ressemblaient les JO à Paris il y a 100 ans ?

Il y a 100 ans, Paris accueillait les Jeux olympiques sur son territoire. À quelques semaines du lancement des JO 2024, voici un tour d'horizon de ce à quoi ressemblaient les Jeux à l'époque.

Le 26 juillet prochain marquera l’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, presque 100 ans jour pour jour après que la capitale a accueilli l’événement sportif pour la seconde fois. 100 années qui ont vu cette compétition internationale autrefois intitulée « Les Jeux de la VIIIe Olympiade », évoluer à toutes les échelles. 

Nouvelles technologies, nouveaux sports, inclusivité… Les Jeux ont su progresser en accord avec leur temps pour s’inscrire comme l’un des événements les plus attendus aux quatre coins de la planète. À moins de deux mois du commencement des épreuves, nous vous proposons un petit voyage temporel pour (re)découvrir ces Jeux d’antan. 


Épreuves, pays participants... d'importantes innovations entre les Jeux d'aujourd'hui et ceux d'antan 

Le 4 mai 1924 débutent les JO à Paris. L'événement s’inscrit alors dans une France gagnée par la modernité et l'engouement d’après-guerre. Au programme, 17 sports et 126 épreuves, contre 32 sports et 329 épreuves avec médailles aujourd’hui. Pour la toute première fois, des disciplines de démonstration sont présentées : la pelote basque, la savate, le canoë et la canne de combat font leur entrée aux Jeux olympiques. De nos jours, ce sont des disciplines telles que le breaking, le skate, l’escalade ou encore le surf qui complètent la programmation des JO. 

Au total, 3089 athlètes participent aux épreuves. Un nombre qui paraît presque dérisoire aujourd’hui et qui a plus que triplé pour atteindre les 10 500 athlètes qualifiés pour les JO 2024. Pour la première fois, l’Équateur, l’Irlande, la Lituanie, les Philippines et l’Uruguay participent à cet événement international. Si aujourd’hui, de nombreuses épreuves se déroulent dans de mythiques lieux parisiens – les Invalides, le Stade de France… –, l’un d’entre eux était déjà sur pied et utilisé en 1924 : le stade Yves-du-Manoir. Le foot, le rugby et le hockey sur gazon y prendront notamment place. Sur de nombreuses photos d'archives, on peut y voir des athlètes effectuer un geste semblable à un salut nazi. En réalité, ce bras et cette main droite tendus vers le haut est une variante du salut romain et était le salut olympique officiel jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, où il a arrêté d'être utilisé en raison de sa ressemblance avec le salut fasciste. 


Les femmes, devenues actrices majeures de la compétition au fil des années

Depuis la création du Comité olympique par Pierre de Coubertin en 1894, l’implication des femmes est une question centrale. Si à l’époque, il était inenvisageable de les faire participer à la compétition sportive, leur rôle a progressivement évolué pour leur accorder une place centrale. En 1900, seules 22 personnes sur 997 participants sont des femmes. En 1924, elles sont 135 femmes à être en lice contre 2954 hommes. 


100 ans plus tard, les JO se sont assurés d’avoir une parité totale chez les athlètes. Ainsi, en 2024, plus de 5250 femmes feront partie de la compétition. Tout n’est cependant pas gagné. Selon l’ONU des femmes, « les compétitions sportives d’athlètes féminines sont trois fois moins médiatisées que celles masculines ».