« Tu as déjà réussi à prendre un Vélib’ toi ? » est une question récurrente depuis que l’opérateur Smovengo a repris les vélos en libre-service parisiens il y a presque quatre mois… et trop souvent, la réponse est « non, impossible » ou « nan, pas encore ».
Malheureusement (ou heureusement, ça dépend des points de vue), ce n’est pour une fois pas de votre faute. Si l’entreprise française affiche sur son site « un système de vélos en libre-service révolutionnaire », dans la vraie vie c’est tout l’inverse.
Bugs, retards, non-fiabilité, manque de vélos, incapacité à prendre un vélo, service client incompétent, les tarifs trop élevés… La liste des services défaillants est longue comme le temps d’attente avant de pouvoir monter sur un Vélib’ 2, c'est-à-dire plus ou moins infinie.
Pour tenter de se justifier, le patron de Smovengo met en cause la grève de ses salariés depuis une dizaine de jours lors d’un entretien au Parisien. "Mieux" encore, il va jusqu’à mettre les usagers au pilori. « Nous ne pouvons pas enlever les vélos bloqués des bornes et derrière, des usagers raccrochent leur vélo à des stations déjà pleines. Il y en a même où il y a trois à quatre fois plus de vélos que le nombre de places prévues »… Soit.
Du côté des associations cyclistes, Paris en selle dit réclamer « en vain depuis janvier à rencontrer les responsables politiques de Vélib’ Métropole qui demeurent terrés dans le silence », alors même que tout le monde attend des réactions de leur part.
Si tout Paris s’accorde à dire qu’on vit "un fiasco Vélib’", peut-être faut-il reconnaître un temps de transition compliqué pour s’installer au mieux dans la capitale ? Un temps de toute façon désormais trop long puisqu'il semble évident que quelque chose ne tourne pas rond… Plus personne n’attend les Vélib’, si ?
Fort heureusement pour vous, on prépare actuellement une jolie et complète carte des adresses où pédaler avec son propre vélo. Et c’est sans doute mieux ainsi maintenant.
Témoignages
Comme souvent, Internet est le reflet des mécontentements de la vraie vie. Alors pour que ce soit plus visuel, voici un petit florilège des témoignages des twittos sur leurs expériences Vélib'.
Pendant que les agents sont en grève, les vélos sont chargés comme du bétail dans des camions conduits par des intérimaires, en totale infraction au code du travail ! #velibgate #smovengo pic.twitter.com/gsHaJ5FcYs
— Agents Velib en grève (@smovengreve) 26 avril 2018