Il semblerait que l’histoire se répète à chaque rentrée. L’année passée déjà, nous faisions l’état des lieux d’une crise du logement sans précédent, qui avait laissé des centaines de personnes et notamment des étudiant·es démuni·es face à l’inquiétude d'avoir un toit au-dessus de leur tête avant le début de l'année scolaire. Un an plus tard, le constat est le même, mais dans un contexte perturbé par la politique et l'olympisme.
Une situation critique constante
Depuis janvier 2024, le taux fixe se situant à 4% ne fait que diminuer pour atteindre environ 3,39% sur 25 ans en juillet. À cela s’ajoutent les nombreux biens transformés en logements touristiques pour l’été, qui reviennent sur le marché après avoir été loués ou non. Comme le relate Le Parisien, le site de location immobilière PAP a enregistré une hausse de 11% de son nombre d’annonces et les agences ne manquent pas de biens à proposer. Et puis, dès la fin des Jeux, les logements étudiants réquisitionnés retrouveront leur fonction première. En apparence, la situation semble donc plutôt bonne. Mais en apparence seulement.
Le problème principal est toujours là : puisque les taux d’intérêts des emprunts bancaires sont toujours élevés, les gens se détournent de l’achat pour rester en location. La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) estime qu’il y aura une baisse de 11 à 13% des transactions immobilières sur l’ensemble de l’année 2024. Cela équivaut à moins de 780 000 ventes sur un an, alors que l’année 2021 en avait enregistré 1 200 000. En plus de ça, la situation politique relativement instable que la France connaît depuis le mois de juin, cumulée aux Jeux olympiques, ont nettement ralenti les crédits en cet été 2024.
Les étudiants en première ligne
L’encadrement des loyers plus strict, les passoires thermiques qui doivent être en règle au 1er janvier 2025 pour les biens classés G… Le nombre de logements sur le marché est réduit et le déséquilibre entre l’offre et la demande persiste, notamment en Île-de-France. Dans la région, la demande augmente de 3% en moyenne chaque semaine à l’approche de la rentrée scolaire. Un chiffre qui s'explique par le fait que Paris concentre 15,5% de la demande immobilière étudiante nationale, suivie de Lyon, Toulouse et Montpellier. Et comme l’illustre Boursorama, « 9 des 10 villes étudiantes les plus chères se trouvent en région parisienne ». La dernière perspective d'une lumière au bout du tunnel ? « Espérons que la future annonce du gouvernement va permettre de clarifier la situation… », indique Sébastien Garcia, représentant du secteur est parisien chez Orpi, au Parisien.