Le Bonbon

Les sans-abris expulsés d’Île-de-France pour les JO 2024 ?

Moins d’un an avant le début des Jeux Olympiques à Paris, la Ville Lumière souhaite faire place nette pour accueillir plusieurs milliers de touristes venu·e·s du monde entier assister aux festivités. Avec l’ouverture de « sas » dans d’autres régions, le gouvernement souhaite déloger les sans-abris afin de laisser la place aux futurs visiteurs. Une nouvelle qui suscite bon nombre de réactions.

Plusieurs hôtels d'Île-de-France ne veulent plus accueillir les sans-abris afin de faire de la place pour les touristes attendu·e·s à la fois pour la Coupe du Monde de rugby qui aura lieu cet automne, mais surtout pour les Jeux Olympiques 2024 qui se dérouleront au sein de la capitale. Le gouvernement a donc demandé à plusieurs préfets, partout en France, l’ouverture de centres de logements temporaires avec une capacité d’accueil de 50 personnes. Aujourd’hui l’État se dit prêt à accompagner les collectivités.


Cachez cette misère que je ne saurais voir

Depuis mars dernier, l’exécutif a demandé aux préfets l'ouverture de plusieurs « sas d’accueil temporaire » dans presque toutes les régions à l’exception des Hauts-de-France et de la Corse. Une nouvelle qui ne plaît pas à tout le monde, le maire de Bruz (Ille-et-Vilaine), petite ville de 18 000 habitants proche de Rennes, a exprimé son mécontentement dans un entretien accordé à Ouest-France : « Nous ne sommes pas favorables à l’installation d’un tel sas sur notre commune, dans ces conditions que nous jugeons indignes ». En effet, il critique le choix du terrain choisi par la préfecture, qui jouxte une voie ferrée polluée par des hydrocarbures et des métaux lourds. Le maire assure également que les futur·e·s occupant·e·s du centre d’accueil ne viendraient pas par choix.


Un dispositif vivement critiqué sur les réseaux sociaux

Sur Twitter, la réaction des internautes ne s’est pas fait attendre.

Après le scandale relatif au délogement des étudiant·e·s de leur résidence CROUS, le prix très élevé des billets pour accéder aux épreuves ou encore les familles expulsées d'hôtels sociaux, les collectivités essuient de nouvelles critiques à l'approche des Jeux olympiques de Paris 2024. Certain·e·s appellent même au boycott...