Le lundi 11 mars 2019, les personnes en situation de fragilité ont fait part de leurs propositions dans le cadre du Grand débat national.
Parmi les propositions, un "stage de pauvreté" obligatoire pour les élus. Cette annonce montre clairement l’écart entre la vision des politiques et la réalité. Un décalage difficile à vivre pour les personnes en situation de précarité.
Un stage de pauvreté obligatoire
Vivre avec un SMIC ou moins, c’est le challenge que voudrait lancer une dizaine de délégations représentant les plus vulnérables aux élus, hauts fonctionnaires et travailleurs sociaux. En gros, un "stage de pauvreté", le nom de la proposition parle de lui-même. Dans un pays où 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, il n’est plus vraiment possible d’être si éloigné des réalités de la société quand on la dirige. Florent Gueguen, le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, un groupement de 870 associations, a déclaré : « Il y a beaucoup de petites phrases sur les gens en situations de pauvreté. S’immerger dans la vie des précaires permettrait à certains politiques de dire moins de bêtises et de contrevérités. »
Cette proposition n’était pas la seule au cœur du débat. L’environnement, le bio, bien manger quand on n’a pas beaucoup de sous... Eh oui, ce n’est pas si facile et pourtant, c’est essentiel. Mais également, la revalorisation des minimas sociaux, un RSA dès 18 ans, la fin du nomadisme d’hôtel en hôtel pour les familles pauvres et autres changements pour aider les Français les plus démunis.
Julien Denormandie, délégué auprès de la ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a promis que « tout sera étudié avec précision ». Les associations espèrent avoir été entendues et que les choses changent.