Le Bonbon

6 techniques de voleurs du métro à connaître pour éviter le pire

On le sait, les pickpockets sont l’un des grands fléaux du métro parisien, en plus des retards, des grèves et des travaux. Et une chose est sûre, c’est qu’ils ne manquent pas de créativité dès lors qu’il s’agit de trouver les meilleurs moyens de nous dérober nos effets personnels. On vous fait un petit topo des techniques les plus répandues, histoire que vous puissiez vous protéger comme il se doit.

Même si, ces dernières années, le nombre de vols dans les transports parisiens baisse singulièrement, avec 13,6% en moins en 2024 par rapport à l’année précédente, ils continuent tout de même de représenter 69% des délits signalés à la RATP. Et si les techniques de vol se multiplient, une chose est sûre, elles reposent toutes sur le même élément fondamental : la diversion. On partage avec vous les astuces les plus répandues au sein de la communauté des chapardeurs, pour que vous puissiez vous tenir prêts.


Le judoka

Bon, on ne va pas vous mentir, si on a mis cette technique en haut de la liste, ce n’est pas forcément parce que c’est la plus menaçante ou la plus dangereuse, mais simplement parce que le nom est certainement le plus drôle. Dans ce cas de figure, pour mener à bien sa mission, notre voleur s’approche de sa victime tout sourire et entreprend de sympathiser avec elle. Une fois que le contact est établi, et qu’un lien se crée, il s’empresse de mimer une prise de judo (ou un pas de danse), en riant tel l’hypocrite qu’il est. Il profite alors de ce corps-à-corps pour dérober ce qui l'intéresse dans les poches de la pauvre biche prise au piège.


Le spectacle

Dans ce cas de figure, le principe est simple : il faut créer un mouvement de foule, pour détourner l’attention, et surtout que les gens se retrouvent serrés comme des sardines. Ça nécessite une petite équipe, puisqu’il faut au moins deux personnes qui simulent une bagarre, une chorégraphie, bref, n’importe quoi qui captive le regarde d’une dizaine de personnes. Mais l’avantage est que le résultat peut être à la hauteur de l’investissement, puisque le dernier compère peut potentiellement vider les poches de l'intégralité des spectateurs happés par ce qui se passe devant eux.


Le blocage

Pour celui-ci, nos amis les pickpockets fonctionnent à deux, dans un judicieux ballet très bien orchestré. Alors que vous déambulez paisiblement dans les couloirs du métro (aussi connus sous le nom d’avant-goût de l’enfer quand il s’agit de Châtelet), le premier se positionne devant vous et fait mine de vous arrêter, pour refaire son lacet ou ramasser quelque chose qu’il aurait malencontreusement fait tomber. Alors que vous patientez gentiment, un complice se faufile par-derrière et subtilise discrètement tout ce qui dépasse de vos poches. Il repart dans l’autre sens, et retrouve son compère quelques couloirs plus loin, histoire de faire un état des lieux et de se réjouir de leur butin. 


La tâche

Technique un peu sale, qui non seulement vous coûte un téléphone ou un portefeuille, mais aussi une veste ou un manteau. Pour mener à bien son projet, le bourreau verse discrètement une substance sur vous, type sauce creamy deluxe chapardée chez McDo. Il vous signale ensuite la tâche et profite du fait que vous soyez déjà en train de frotter dessus avec votre doigt légèrement imbibé de salive pour glisser subtilement la main dans votre poche et s’emparer de son butin. Et attention, cette technique peut être réalisée en duo pour détourner encore plus votre attention. Double peine donc, et en plus, les sauces de fast-food, quand ça sèche, ça pue. Mais attendez d’être sorti·e du métro pour vous en inquiéter, ça vous coûtera moins cher.


Le signal sonore

C’est sans doute la technique la plus vicieuse de toute cette liste, pour la simple et bonne raison qu’on ne peut rien, mais alors absolument rien y faire. Et pour cause, le voleur se positionne près des portes, et attend la dernière seconde, soit le retentissement du signal sonore, pour vous dérober votre téléphone alors que vous êtes tendrement en train d’écrire un message hyper mignon à la personne qui partage votre vie. Le temps que vous preniez conscience de ce qui vient de se passer, les portes sont fermées, le métro démarre, et il ne vous reste que vos yeux pour pleurer. Seul conseil : ne pas utiliser ses effets personnels devant les portes.


La découpe

C’est sans doute la technique qui nécessite le plus de dextérité et de discrétion. Comme son nom l’indique, cette astuce consiste à découper ou à déchirer assez précautionneusement le sac de la victime, pour créer un trou suffisamment grand pour y glisser la main. Aidé d’une lame de rasoir, le voleur agit furtivement, parfois accompagné d’un complice, pour ne pas susciter votre attention, et surtout celle des autres voyageurs. Dans le même style, mais plus rapide, celui qui ouvre simplement la petite poche avant du sac à dos. D’où le précepte assez simple de ne jamais rien y mettre. On se demande d’ailleurs pourquoi les fournisseurs continuent à les mettre.


Conclusion de toute cette histoire
: malheureusement, il est très difficile de rivaliser avec l'imagination et la créativité de ces gens, prêts à tout pour arriver à leurs fins. On vous conseille quand même, d’une manière générale, de vous méfier de tout le monde dans le métro (le mal rôde à chaque coin de couloir), et de garder vos effets personnels de valeur dans une poche FERMÉE (et c’est là le mot-clef.) sur laquelle vous gardez la main en permanence. Autre option, se couper de la civilisation en refusant d’utiliser un téléphone, ou se faire tatouer ses documents d’identité à même le corps. C’est à vous de voir.