Le Bonbon

Les thérapies de conversion définitivement interdites 

La proposition de loi visant à interdire les thérapies de conversion est définitivement votée au Parlement. Un vote unanime qui aspire à protéger toute personne LGBTQI+.

Ce mardi 25 janvier, une proposition de loi interdisant les thérapies de conversion (pratique qui consiste à imposer l'hétérosexualité à des personnes LGBTQI+), a définitivement été votée à l’unanimité. Un texte porté par Laurence Vanceunebrock, députée LREM ouvertement lesbienne, et salué par les 142 personnes présentes au Parlement. 

« Guérison » mensongère

Ces pratiques deviennent dès à présent un délit dans le Code Pénal, passibles de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Si elles étaient présentées aux victimes comme des aides psychologiques ou spirituelles, elles étaient en fait plus vécues comme des tortures, passant par des traitements à rallonge et des violences physiques ou sexuelles. Cette loi permet donc enfin de pénaliser la démarche de ramener des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, ou transgenre vers “le droit chemin”. « Plus personne ne pourra prétendre, sous peine de sanctions pénales, pouvoir guérir les #LGBT » s'exprime Laurence Vanceunebrock sur Twitter.

 

 

Si on regarde de plus près, dans les faits, ces thérapies de conversion pouvaient déjà encourir des poursuites par le simple fait qu’elles impliquent de l'harcèlement, des violences et un exercice médical illégal. Cette loi vise tout de même à donner une base plus solide aux poursuites judiciaires. 

En discussion depuis des mois, cette proposition de loi avait été fortement recalée par Les Républicains en décembre, qui ont discrédité l’emploi des termes « identité de genre ». Pas de victoire pour eux, et pas d'exclusion des personnes trans dans le texte. Mais à tenir en compte, que cette nouvelle loi ne fait pas encore mention des personnes intersexe.