Dimanche dernier, alors que la gauche, à la surprise générale et à notre grand soulagement, remportait une majorité relative à l’Assemblée nationale, la candidate démocrate américaine Marianne Williamson s’emparait de l’information pour la relayer sur X. Dans son tweet, qui indique tout simplement « If France can do it we can do it. » (« Si la France peut le faire, nous pouvons le faire aussi »), elle érige notre pays en modèle, et incite les Américains à prendre exemple sur nous, politiquement parlant. Seulement, voilà, il semblerait qu’un certain nombre d’entre eux n’aient pas saisi l’enjeu du message.
La France tournée en dérision
Comme à chaque nouveau buzz, il n’aura pas fallu grand-chose pour réussir à déchaîner la toile. Et cette fois-ci, ce sont les Français qui en prennent pour leur grade. Et alors que la candidate espérait simplement éveiller un peu les consciences face au futur duel qui opposera Donald Trump à Joe Biden au mois de novembre prochain, elle n’aura récolté qu’une série de clichés, tous plus poussés les uns que les autres.
Bien loin de la politique, nos chers amis from the US s’en prennent (avec beaucoup d’humour), à nos modes de vie… assez cool selon eux. En effet, la plupart des tweets tournent autour de notre caractère très bon vivants. Pause-déjeuner de 3h, bouteilles de vin à gogo, nos habitudes alimentaires sont passées au peigne fin pour en tirer le maximum de potentiel humoristique.
Un pays sérieux
Il en va de même pour nos habitudes de travail, très largement décriées, mais bien exagérées aussi. Selon eux, nous aurions la chance de partir du travail dès 15h, et de s'offrir des mois entiers de vacances l’été. Alors, oui, c’est vrai que comparé au mode de fonctionnement américain complètement hallucinant, on est un tout petit peu plus tranquille. Mais quand même, ils poussent le bouchon un peu trop loin là non ?
Dernier critère très largement mis en lumière dans ces messages bien sentis ? Notre propension à réagir de manière virulente, et à faire des grèves et des manifestations à tout bout de champ. Et, soyons honnêtes, là-dessus, on n’est pas vraiment en position de les contredire. Par contre, quand ils disent qu’on n’hésite pas à tout brûler sur notre passage, on trouve que c’est injuste, et on est à deux doigts de lancer une manif…